Sidya Touré s’en prend à l’UFDG, à Cellou Dalein et aux accords politiques : morceaux choisis

sidya-toure-ufrComme l’annonçait un précédent article de Guineematin.com, les militants et responsables de l’Union des Forces Républicaines (UFR) sont venu en grand nombre à l’assemblée ordinaire de ce samedi 22 octobre 2016, présidée par le numéro UN du parti, le président Sidya Touré. L’ancien Premier ministre était entouré de ses principaux lieutenants. Entre autres, il y avait les députés Ibrahima Bangoura, Babara Fofana, Baïdy Aribot, Hadja Aïssata Daffé, Deen Touré.

C’est dans une ambiance électrique que s’est tenue cette assemblée hebdomadaire du parti républicain. La vedette du jour, le président Sidya Touré, est venu conférer avec ses militants au moment où le débat est intense sur les accords politiques.

Dans son discours, le Haut Représentant du chef de l’Etat et leader de l’UFR est tout d‘abord revenu sur les raisons de son choix de se rapprocher du professeur Alpha Condé. « On cherche la voie pour que notre pays aille de l’avant. L’UFR a compris ça très tôt ; et, c’est la raison pour laquelle, après avoir subi deux années de manifestation, le président de l’UFR a décidé à l’époque d’arrêter ces manifestations. Nous avons ensuite subi deux années d’Ebola qui ont réellement épuisé notre pays. Les élections présidentielles ont eu lieu dans les conditions que l’on connait. Aucune entente n’a pu se faire au niveau de la prétendue opposition républicaine. A partir de là, chacun était libre de ses mouvements. C’est dans le cadre de cette liberté que nous avons estimé, qu’après 5 années de mouvement et surtout ne voyant aucune perspective, il fallait faire en sorte qu’on apporte le plus d’expérience possible pour aider notre pays à aller de l’avant. Pour faire en sorte que nous contribuions à l’amélioration du niveau de vie de nos populations. L’UFR a donc décidé de faire un rapprochement avec le président Alpha Condé, dans un cadre quelque peu informel je dirais. L’essentiel pour nous est que les guinéens voient que nous sommes ensemble pour aider à relever le défi », a soutenu le président de l’UFR, sous un tonnerre d’applaudissements.

Concernant son engagement politique, Sidya Touré a dit que son action s’inscrit dans un cadre général et non à titre individuel « Je n’ai jamais fait de politique pour moi-même ! Je fais la politique pour les guinéens. Je me suis lancé dans cette opération bien avant certains. Depuis 1999-2000, toujours dans l’objectif de faire en sorte que les guinéens soient bénéficiaires des actes que nous avons à poser. C’est toujours l’objectif ultime de mon action politique. Ce qui ne va pas dans ce sens ne mérite pas d’âtre fait. Voilà notre philosophie en la matière », martèle le Haut Représentant du chef de l’Etat.

Parlant de ce rapprochement, Sidya Touré s’en prend à tous ceux qui, à l’époque, avaient critiqué sa position. « A l’époque, qu’est-ce que nous n’avons pas entendu ? Des journalistes ont été payés pour nous insulter, certains sont allés dans toutes les radios, mais ce que nous voyions à l’époque, je crois qu’il a fallu un an pour que certains voient la même chose. Mais, c’est tant mieux pour le pays. Là où cela ne va pas, c’est que notre parti, allié anciennement, considère maintenant qu’il n’y a pas d’opposition ici vis-à-vis du gouvernement RPG, mais que l’opposition doit se dresser contre l’UFR qui n’est pas au pouvoir. Nous, nous ne gérons pas le pays. J’estime que cette façon de faire de la politique ne m’étonne pas, parce que les leaders ne sont pas engagés de la même manière. Notre engagement nous l’avons commencé depuis le lycée », précise le président de l’UFR.

En outre, l’ancien Premier ministre du Général Lansana Conté va enfoncer le clou dans ses attaques contre Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG. « Certains ont été nommés. Bâ Mamadou m’a dit dans quelles circonstances il a donné le parti à Cellou. Il m’a dit c’est le premier Peulh qui a été Premier ministre ; voilà pourquoi nous avons décidé de lui donner le parti. Ça n’a rien avoir avec un engagement politique. Bâ Mamadou était quelqu’un de très franc. Quand il m’a dit qu’il se retirait, j’ai dit mais pourquoi vous allez donner à Cellou, vous ne nous donnez pas à nous ? Il a dit non, dans la communauté, on a décidé que c’est celui qui a été Premier ministre parmi notre communauté ; donc, on doit lui donner le parti. Alors, on ne peut pas nous faire des leçons quand on a été engagé en politique dans cette manière-là », ironise Sidya Touré.

Revenant sur les accords politiques signés le 12 de ce mois, Sidya Touré a expliqué pourquoi l’UFR a refusé de les signer. « Nous nous sommes rendus compte que certains points ne pouvaient pas avoir notre agreement parce que cela a été fait dans un but totalement politicien. Ceci n’est pas conforme ni à nos textes de lois, ni à la Constitution. Ce sont des élections de proximité où des candidats de la société civile peuvent concourir et où les gens peuvent eux-mêmes décider en commun accord, sans faire même des élections en se disant lui c’est un Lassli (autochtone) du coin, on va le désigner comme chef, tout ceci est consensuel et c’est profitable. Si vous ramenez là aussi le débat politicien, nous avons dit que nous nous opposerons à cela. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous n’avons pas suivi le processus jusqu’au bout », a dit Sidya Touré.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628 17 99 17

 

Facebook Comments Box