Fria : après le collège de Banguigny, le centre de formation professionnelle boudé !

coutureOfferte à l’État guinéen par les canadiens et inaugurée en 2005, le centre de formation professionnelle post-primaire de Fria traverse sa pire période actuellement. Ce centre qui regorge les filières couture, coiffure et maçonnerie, a été implanté dans la cité de l’alumine pour permettre aux adolescents n’ayant pas eu la chance de continuer les études, d’apprendre un métier leur permettant de subvenir à leur besoin.
Mais, de l’ouverture des classes à nos jours, ce centre n’a reçu que 16 élèves répartis comme suit : 12 en broderie-couture ; 1 en coiffure ; 3 en maçonnerie.

Un fait qui inquiète toutes les autorités de Fria puisque depuis l’année de son inauguration jamais un tel faible effectif n’y a été enregistré.

salon-de-coiffureLes encadreurs du centre sont très inquiets et demandent aux parents d’inscrire les enfants pour leur assurer un meilleur avenir. « Cette année, on ne comprends rien. Les élèves ne sont pas venus comme d’habitude. Pourtant, ici, la formation de 18 mois est gratuite. Ce n’est que l’inscription qui est payée à 50 000 GNF. Ce sont les canadiens qui nous ont aidés à avoir cette école pour nos enfants, s’ils constatent que nous ne prenons pas au sérieux, ça va les décourager. Les filles sont plus concernées, ne les laissez pas trainer à travers la ville, emmenez les ici pour apprendre un métier et avoir un diplôme », a conseillé monsieur Issiaga Sylla, un responsable dudit centre.

Interrogés par Guineematin.com, plusieurs parents évoquent des raisons économiques. «Je voulais envoyer ma fille au post-primaire pour apprendre la couture ; mais, compte tenu de la crise économique, je ne pouvais pas acheter sa tenue, la faire coudre, lui trouver un sac, des cahiers et payer les frais d’inscription. J’ai préféré l’envoyer dans un atelier du marché où je n’ai payé que quelques noix de colas », a expliqué Sékou Sylla, père de famille.

A voir ce qui se passe actuellement à Banguigny où les élèves boudent les classes au profit des champs, et au centre de formation professionnelle, qui est presque vide, plusieurs observateurs estiment que le système éducatif est menacé à Fria.

De Fria, Djenabou Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (224) 628 28 67 44/ 657 10 69 95

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