Des débats houleux ont eu lieu ce vendredi 04 novembre 2016, dans la salle du 02 octobre du palais du peuple, siège du parlement. L’examen et l’adoption du projet de chronogramme de la deuxième session ordinaire 2016, dans sa deuxième partie, était à l’ordre du jour de cette plénière, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.
La plénière de ce vendredi est consécutive à la conférence des présidents tenue hier. Le compte-rendu des travaux de la conférence des présidents a été fait par le rapporteur général, qui a indiqué les points du projet de chronogramme qui s’étendra du lundi 07 novembre au samedi 10 décembre.
Après lecture des points du projet de chronogramme, la série questions-réponses fut très houleuse, notamment entre députés de la mouvance et ceux du groupe parlementaire Les Libéraux-démocrates.
Selon Dr Ibrahima Lélouma Diallo de l’UFDG « le temps d’étude des recettes au niveau des commissions est un peu serré », dira-t-il. Pour lui, la commission Ressources naturelles, Environnement et Développement durable dont il est membre, ne peut travailler en 3 jours avec 4 départements ministériels.
D’autres intervenants vont s’interroger sur l’absence dans le projet de chronogramme des projets de loi sur le code électoral, le code des collectivités, le règlement intérieur du parlement ou le huit clos pour le budget de l’assemblée nationale.
Parlant de ce budget, Ousmane Gaoual Diallo a émis le souhait qu’il y ait des explications autour du budget de l’assemblée nationale « qui passe d’un peu plus de 120 milliards à un peu plus de 130 milliards de francs guinéens. Il est important que les parlementaires soient informés sur l’argent que la nation met à leur disposition, sur comment on l’utilise », préconise l’élu de l’UFDG.
Par ailleurs, Ousmane Gaoual va s’interroger sur la prise en compte des recommandations du dialogue politique du 12 octobre dernier, « notamment la Haute Cour de Justice ».
Dans sa prise de parole, l’honorable Amadou Damaro Camara, président du groupe parlementaire du RPG Arc-en-ciel, voulant défendre le projet de loi sur le chronogramme, a tenu à apporter des précisions sur le règlement intérieur du parlement. « Il y a eu une résolution de la plénière ici, qui a désigné une commission présidée par le ministre Fofana et qui devait statuer sur le règlement intérieur. C’est l’absence de monsieur Aliou Condé de l’UFDG qui a fait reporter ce travail. Nous attendons son retour ». Ensuite, le député Damaro va ajouter que c’est cette session qui va recomposer les commissions « ce qui n’est pas faisable en quelques jours », dira-t-il.
Pour l’honorable Damaro, les accords politiques ont rechargé le programme de la session. « Nous ne pouvions pas avoir encore la Haute Cour de Justice pendant cette session budgétaire. On ne peut pas examiner au cours de cette même session la loi sur la CENI, le code électoral… J’inviterai à un peu plu de sérénité, on ne pouvait pas pratiquement faire tout ça pendant cette session », tranche l’élu du RPG tout en invitant ses collègues à faire preuve de réalisme.
Après cette sortie les esprits vont commencer à s’échauffer. La polémique va enfler entre la mouvance présidentielle, les députés de l’Alliance Républicaine qui demandent le vote à l’unanimité du chronogramme, d’une part, et les élus du groupe Les Libéraux démocrates d’autre part.
Il s’en suivit une cacophonie peu commune entre élus du peuple. Finalement, un député va annoncer qu’ « on met le texte aux voix. Quels sont ceux qui sont pour qu’on adopte le chronogramme ? Quels sont ceux qui sont contre ? Les abstentions ? », dira-t-on alors que les cris montaient crescendo chez les Libéraux démocrates.
De nombreux députés de la majorité présidentielle vont voter pour l’adoption du chronogramme.
Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com
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