Déjà très sévèrement critiqué par le parti présidentiel, le RPG arc-en-ciel, Paul Moussa Diawara vient de s’aliéner un de ses anciens partenaires : le consultant indépendant Moussa Dioumessy. Ce dernier, muni d’un contrat qui lie sa structure, Eventus, à la structure étatique dirigée actuellement par Paul Moussa, réclame à l’OGP environ trois milliards de francs guinéens, a appris Guineematin.com à travers une copie du contrat.
Depuis quelques temps, le premier et principal adversaire de Paul Moussa Diawara est le parti du président Alpha Condé, le RPG arc-en-ciel. Plusieurs responsables de ce parti estiment que même si le défunt père de l’homme s’était mis du côté du professeur Alpha Condé pendant ces durs moments d’opposition, cela ne devait pas donner le droit à Paul Moussa Diawara, hissé à la tête de l’OGP par le président Condé, de faire de la concurrence au parti présidentiel. Or, de plus en plus riche, Paul Moussa Diawara continue d’investir dans son propre parti politique (le MPD) qui menace de se battre contre le RPG arc-en-ciel dans certaines mairies pendant les élections communales de février prochain.
Aujourd’hui, c’est sa signature qui risque de lui faire mal. Moussa Dioumessy avait engagé sa société EVENTUS, d’accompagner l’OGP dans le recouvrement auprès des sociétés téléphoniques. Il avait signé cet accord avec le 28 juin 2013 avec le DG de l’OGP de l’époque, Frédéric Loua.
Après la nomination de Paul Moussa Diawara, en 2014, le consultant est revenu renégocier son contrat qui a séduit lejournaliste du site Aminata.com et fondateur de Guinee24. Un avenant à l’accord a alors été signé entre Dioumessy et Diawara. Moussa Dioumessy a alors proposé ses idées et son expertise qui ont été acceptées et mises en œuvre pour aider l’OGP à engranger suffisamment de fonds. 40 pour cent devait revenir au consultant qui a donné les idées et les stratégies.
Ainsi, les contentieux sont nés entre l’OGP et les sociétés téléphoniques. Mais, comme l’avait indiqué le consultant, le résultat a été concluant et les fonds ont finalement atterri dans les caisses de l’Office guinéen de la publicité !
Dans le contentieux avec MTN Areeba de 2014-2015, l’OGP a encaissé deux milliards sept cent millions de francs guinéens (2 700 000 000 GNF). Et, au-delà du contentieux, il y a eu un protocole qui a prévu le payement de neuf cent millions de francs guinéens (900 000 000 GNF) chaque trimestre. Donc, avec les trois trimestres payés par MTN Areeba, ajouté au contentieux 2014-2015, l’OGP a encaissé cinq milliards quatre cent millions de francs guinéens (et, il reste un trimestre à payer)…
Pour sa part, la société Cellcom Guinée a payé, au compte du contentieux 2014-2015, un milliard quatre cent millions de francs guinéens. Et, au compte du protocole, sept cent millions pour chacun des deux trimestres (700 millions fois deux) ; ce qui a donné un milliard quatre cent millions. Ainsi, le contentieux et les deux trimestres ont engrangé deux milliards huit cent millions de francs guinéens qui ont atterri dans les caisses de l’OGP.
Ainsi, les deux opérateurs téléphoniques (MTN Areeba et Cellcom) ont déjà payé un total de huit milliards deux cent millions, sans compter que le protocole est évolutif ou les payements faits par société téléphonique Orange Guinée.
Le problème est qu’après avoir perçu un total de 302 millions (137 millions 500 mille de francs guinéens et 165 millions en échange de service), le consultant n’a plus rien reçu de l’OGP.
Or, le contrat qui lie les deux entités est toujours en vigueur et n’a jamais été dénoncé par l’OGP. Aujourd’hui, un peu souffrant, le consultant a tout fait pour entrer en possession de la contrepartie de son expertise. On accuse Paul Moussa Diawara d’avoir morcelé et privatisé l’OGP qu’il a finalement transformé comme une entité privée qu’il conduit selon son bon vouloir.
Malgré nos tentatives (au téléphone et par émail), Guineematin.com n’a pas réussi à échanger avec le patron de l’OGP, Paul Moussa Diawara n’est ni joignable au téléphone, ni réactif à notre émail depuis plus de 24 heures.
Malheureusement, dans notre pays, ce cas de Moussa Dioumessy est répendu
A suivre !
