Boursiers de l’Etat : le vice-recteur de l’UNC dénonce le niveau « de ceux qui arrivent »

uncLe nombre d’étudiants orientés dans les universités privées comme boursiers de l’Etat, a connu une baisse de près de 50 % comparé aux années antérieures. On est passé de plus de 10 000 à 5223 étudiants repartis selon leurs choix dans les 40 universités.  Une situation que regrettent  certains encadreurs des universités privées, qui parlent d’un manque à gagner mais aussi d’un faible niveau de ceux qui y sont orientés par l’Etat, a appris Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

A l’Université Koffi Anan, monsieur Ibrahima Kaba, chef de département a dit son amertume devant cet état de fait : « c’est dommage dans la mesure où beaucoup d’étudiants veulent venir à Koffi Anan pour étudier. Ce nombre a été revu à la baisse et c’est frustrant. La filière la plus sollicitée ici c’est la Médecine qui vient au premier plan mais, l’Etat a décidé de ne pas orienter dans cette faculté, c’est un problème. Il y a aussi les options comme l’Ingénierie, Droit, Economie…qui sont des filières phares de notre université, les gens viennent malgré tout pour s’inscrire. Nous avons inscrits massivement beaucoup d’étudiants », soutient-il.

Par ailleurs, monsieur Kaba lance un appel au ministère de l’enseignement supérieur qui doit revoir la procédure d’orientation, notamment ceux qu’on fait quitter Conakry, quelques fois contre leur gré pour des localités éloignées à l’intérieur du pays où les conditions ne sont créées pour eux.

Même son de cloche à l’Université Nongo Conakry (UNC). Professeur Mamadou Aliou Souaré, vice-recteur chargé des études à l’UNC déplore surtout le faible niveau des étudiants orientés dans les universités privées. « Comparé à l’année dernière au même moment, la fréquentation est relativement faible. Il n’y a pas eu tellement de communication sur la question.  Quant à la qualité des nouveaux étudiants, si vous vous referez à leur attestation du baccalauréat et le relevé de notes, depuis que nous avons ouvert cette université, c’est cette année qu’on a eu les effectifs les plus faibles. Est-ce que ça a été organisé à dessein pour nous amener les plus faibles ? Je ne sais pas. Mais le constat est que, ce sont ceux qui ont neuf (9) et mois de neuf (9) sur vingt (20) qu’on a cette année qui arrive chez nous », déplore le vice-recteur.

A la question de savoir si cette baise du nombre des boursiers de l’Etat orientés vers le privé peut avoir des impacts sur l’UNC, Professeur Souaré relativise : « a priori oui. Mais, ici à l’UNC nous sommes une université de qualité. Nous pensons que nous allons remplir nos capacités d’accueil. C’est la qualité de ceux qui arrivent  qui pose des problèmes mais, je pense que bous aurons l’effectif qu’il faut. Ça ne pèsera pas sur la charge », rassure le vice-recteur.

Alpha Mamadou Diallo pour Gyineematin.com

Tél. : 628 17 99 17

 

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