Ministère des Transports : où sont passées les recettes du train « Conakry Express » ?

conakry-expressC’est un total mystère ! Puisque cette question portant sur les recettes du train de banlieue a été posée à maintes reprises aux cadres du ministère des Transports, venus à l’Assemblée nationale défendre leur projet de budget 2017, dans son volet recettes, a constaté sur place un des reporters de Guineematin.com, le mardi 15 novembre 2016.

Faute de venir avec un compte-rendu détaillé et accessible sur l’utilisation du budget de leur Département l’année passée, qui s’élevait quand même à 47 milliards 930 millions 381 mille francs guinéens, en 2016 (contre 49 milliards 231 millions 817 mille en 2015), les cadres du ministère conduits en travaux de commission et d’inter commission parlementaire par le Chef de cabinet, monsieur Mamadou Dia, se sont lancés à de longues plaidoiries en faveur notamment de la reprise en marche du train de banlieue, à l’arrêt depuis plus d’un mois. Et ce, sans jamais exprimer le moindre souci de déceler des poches de recettes ou d’améliorer celles qui sont inscrites pour l’année 2017.

Faute de montrer les traces des recettes de ce train qui a fait rentrer en 2015, trois (3) milliards 241 millions 654 mille 500 francs guinéens, contre deux (2) milliards 542 millions 160 mille 500 au 30 septembre 2016, les cadres des transports font des révélations surprenantes… « Les dépenses relatives à la consommation de carburant, de fourniture de pièces de rechange, et les réparations ne sont pas prises en charge par le service national des chemins de fer de Guinée, SNCFG, (depuis sa mise en marche en 2009) jusqu’au 31 décembre 2016 », ont-ils révélé.

Ce train, Conakry-Express, qui rallie deux fois par jour (ouvrable) la commune de Kaloum à la préfecture de Dubréka (Kagbélen) sur une distance de 40 km, transporte quelques cinq mille (5 000) personnes par jour et emploie 250 personnes dont 53 agents de sécurité, selon le chef de Cabinet du ministère des Transports, monsieur Mamadou Dia.

conakry-express-jpg0Bizarrement, ces cadres sans se soucier de la moindre justification de l’utilisation des recettes de ce train, plaident pour sa prise en charge par l’Etat à hauteur de 22 milliards l’année. Et, pour toute solution à cette prise en charge, ils suggèrent de relever le prix du ticket du train par tronçon au double : faire payer au passager mille francs (1 000 GNF) au lieu de cinq cent (500), actuellement. « Avec ce prix, le train pourra se prendre en charge », soutient monsieur Dia.

Enfin, les cadres du Départements des Transports promettent que cet engin d’une utilité exceptionnelle pour les populations de Conakry (confrontées actuellement à d’énormes difficultés de déplacement) reviendra officiellement dans le portefeuille guinéen le 31 janvier 2017, si jamais un accord est obtenu avec les chinois de China International Funds.

A suivre !

De l’Assemblée nationale, Abdallah Baldé pour Guineematin.com

Tél. : +224 628 08 98 45

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