Fria : les devantures des structures sanitaires transformées en dépotoir d’ordures

orduresDepuis l’arrêt des activités à l’usine Rusal Friguia, Fria croule sous les ordures. Pour cause, il n’y a plus de service s’occupant du ramassage d’ordures dans la ville. Ainsi, des tas d’immondices jonchent les quartiers et le marché, dégageant des odeurs nauséabondes, a constaté la correspondante de Guineematin.com à Fria.

Parmi ces tas d’ordures, les plus attirants sont ceux jonchant la devanture des structures sanitaires. Les devantures de l’hôpital Pechiney et du centre de santé Sabendè, communément appelé Sangaraya en sont de parfaites illustrations.

Face à cet état de fait, les habitants de ces différents quartiers ont la rage au cœur et ne savent plus que faire, surtout quand des personnes pensant les soulager mettent feu à ces ordures. « Ce qui se passe à Sangaraya est vraiment écœurant. On jette les ordures en face du centre de  santé, au lieu de les ramasser, on y met du feu. Cette fumée pollue l’environnement et nous intoxique. On ne sait pas qui a mis du feu mais franchement ça fait mal. Les autorités de Fria n’ont qu’à aider la population a se débarrasser de ces saletés », a déclaré Mme Sylla Aminata, visiblement très remontée.

Les citoyens se posent aujourd’hui de multiples questions sur le rôle de la mairie qui les regarde embourbés dans ces ordures. « Je me demande ce que fait la mairie parce que depuis que les russes sont partis, la ville de Fria est devenue plus sale alors que dans les conditions normales, c’est la mairie qui doit s’en occuper », s’est interrogé Souleymane Diallo, vendeur au marché central.

Interrogé, le président de la délégation spéciale se dit lui aussi préoccupé par cette situation mais aucun moyen n’est à sa disposition dans le cadre de la gestion des ordures.

Depuis plusieurs années, la population de Fria vit dans une situation inconfortable à cause des ordures. Elle ne cesse d’attirer l’attention des autorités mais son cri de cœur semble ne pas être perçu.

Les dépotoirs ne sont pas appropriés car disent-ils, on va à l’hôpital pour se soigner et non pour y pêcher des maladies. L’odeur qui se dégage des ordures empeste les malades hospitalisés.

En attendant de trouver les moyens de débarrasser la cité de l’alumine de ces ordures, le changement des lieux de décharge est l’unique solution proposée par les citoyens.

De Fria, Djenabou Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (224) 628 28 67 44/ 657 10 69 95

 

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