Expliquant la genèse de ce dossier au micro de Guineematin.com, l’avocat de la plaignante, maître Mohamed Sampil, a dit que c’est une affaire qui oppose l’avocat à sa cliente dans le cadre d’une transaction immobilière.
« Nous les avocats, nous avons pour mission d’assister, de représenter des personnes qui ont besoin de nous. C’est dans ce cadre que mademoiselle Diamilatou Diallo a eu besoin des services de son avocat en l’occurrence Me Abass Bangoura. Elle s’est dirigée vers lui pour solliciter son concours pour l’achat d’un terrain à Kaloum. Elle a remis à cet avocat une somme de 800 millions de francs guinéens. Mais à ce jour, elle n’a ni son argent, ni le terrain qu’elle voulait acheter et cela depuis 2012», a expliqué maître Sampil.
Demeurant depuis 2012 dans un désespoir de cause, poursuit l’avocat, mademoiselle Diamilatou était dans l’obligation de s’adresser aux autorités ordinales. «Le conseil de discipline de l’ordre s’est prononcé en infligeant une suspension d’une année à l’avocat. Et, suite à cela, une procédure correctionnelle a été portée contre lui devant le Tribunal de première instance de Dixinn», a-t-il précisé.
Cependant, avant de rentrer au fonds des débats dans ce dossier, c’est le premier avocat constitué pour défendre les intérêts de Fodé Abass Bangoura qui jette l’éponge.
Pour maître Joachim Haba, cette déportation fait partie de la procédure. « C’est dans la normalité, c’est légale, et c’est même naturelle. C’est la procédure qui veut que, lorsqu’un avocat ne veut plus défendre un client, qu’il demande tout simplement qu’il se déporte. Et c’est ce que j’ai fait. Je ne fais plus parti de ce dossier, et je ne dois même pas maintenant se prononcer sur ce dossier», a-t-il précisé.
Le démissionnaire a fait savoir que l’avocat exerce en tenant compte de plusieurs éléments à savoir : la probité, la conscience, l’indépendance, l’humanité et d’autres…
« C’est moi qui ai constitué à la toute première audience et à la demande de Fodé Abass Bangoura l’avocat de la défense pour assurer sa défense. J’ai estimé, après ce temps passé, entre la première vocation et celle que vous avez connue aujourd’hui, il n’était pas nécessaire pour moi de venir valablement le défendre. Et dans ce cas, puisque j’avais donné au Tribunal de donner acte de ma constitution, il fallait que je renonce devant le même Tribunal pour que cela soit acté au plumitif de l’audience que je me suis déporté », a-t-il expliqué.
Après la déportation de son premier avocat, le prévenu a demandé au Tribunal de renvoyer le dossier à deux semaines pour qu’il puisse constituer un autre avocat en l’occurrence maître Dinah Sampil afin que ce dernier lui assiste dans cette procédure.
C’est dans ce cadre que le dossier a été renvoyé pour le 6 décembre 2016.
A suivre !
Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com
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