Parlement : voici les réponses du ministre Mamy Diaby aux questions des députés

deputes-0Contrairement à son discours qui a eu du mal à convaincre les députés, le ministre des télécommunications, de la poste et de l’économie numérique, Moustapha Mamy Diaby, après avoir religieusement écouté les préoccupations des députés, a donné des réponses « succinctes et convaincantes » aux élus du peuple, selon les commentaires d’un député à Guinéematin.com à l’Assemblée nationale.

De l’absence du budget dans sa communication, Mamy Diaby assure qu’il « ya eu un manque de communication, le document est prêt et disponible, il a été présenté et discuté en communication ».

S’agissant des recettes, le ministre précise que  son « département crée les conditions de mobilisation de recettes mais ne fait pas rentrer de l’argent. C’est à la direction nationale des impôts ».

Des performances et du taux de pénétration de la téléphonie et de l’internet, il lâche quelques chiffres. En 2011, la couverture téléphonie était en deçà de 15% contre plus de 96% en 2016. De l’internet en 2011, la pénétration était à moins de 2% contre plus de 26 % en 2016.

Du coût des appels, Diaby souligne qu’ils moins chers en Guinée par rapport aux pays limitrophes sont plus chers. D’ailleurs précise t-il « Il n’ya pas un pays où le prix d’appel est moins cher qu’en Guinée. Il n’y en a pas ».

Par contre, reconnaît le ministre, « il y a un besoin d’investissement pour la couverture en réseau du territoire national. De l’internet, il y a un besoin d’explication. C’est la même chose que la publicité dans les téléphones ». Ce domaine relève d’un autre secteur dit-il avant d’ajouter que « c’est la même chose pour le transfert d’argent par les opérateurs téléphoniques ».

Les écoutes téléphoniques massives, « il faut avoir un système remotique de 100 millions de personnes et pourquoi ? Seul le procureur en a les pouvoirs. Il n’existe aucun équipement dans ce sens en Guinée », assure Mmay Diaby.

Des dépenses extrabudgétaires soulignées lors de son intervention, il reconnaît « je me suis mal exprimé ». Mais « il n’ya pas eu de dépenses extrabudgétaires. Quand les partenaires doutent de notre capacité d’absorption et de transparence, vous fixer des objectifs ».

De la situation des travailleurs de la SOTELGUI, « il n’ya pas de travailleur à la Sotelgui. Tous ont été réglés conformément à nos lois », insiste le ministre.

Du fonctionnement de la Poste, , le ministre explique qu’il « n’ya pas de licenciement de travailleurs. Elle a besoin de restructuration. Elle a besoin de modernisation. On ne peut pas bâtir du neuf avec ce qui ne peut pas innover. Les fonctionnaires de la poste sont mis à la disposition de l’Etat. Aucun fonctionnaire n’a été licencié, aucun ne sera licencié, mais muté », dit-il.

Les recettes au niveau du secteur des télécommunications, il rappelle qu’à son arrivée, « j’avais promis de multiplier par trois les taxes. Aujourd’hui, la TCT, c’est plus de 45 milliards par mois, sans parler des impôts, la Tvs, l’IS, la TACTEL, des redevances, (qui reviennent de droit à l’ARPT, une partie est versée au trésor). De façon ad hoc, c’est le secteur des mines seul qui nous dépasse. Dans un avenir proche, ce sera le secteur leader ».

Des moyens accordés à son département, « Vous nous demandez si on a les moyens de notre politique, je dis non. Pour informatiser toute l’administration et mettre un data center, il nous faut pas moins de 25 millions $. Actuellement, nous avons un budget d’environ 4 millions $ ».

Dans sa conclusion, il souligne que « la couverture téléphonique c’est votre droit de défendre les populations ». Il appelle les députés à venir le voir avant de prendre tout engagement. « Venez nous voir, pour qu’on vous dise comment est la faisabilité. A l’heure actuelle, toutes les sous-préfectures du pays sont couvertes. Mais même les pays développés n’ont pas tout le territoire couvert ». Après Mamy Diaby, c’est au tour du ministre de la fonction publique et de la modernisation de l’Etat, Sékour Kourouma de se prêter aux questions de la représentation nationale après son discours.

De l’Assemblée nationale, Abdallah Baldé pour Guineematin.com

Tél : +224 628 08 98 45

 

Facebook Comments Box