Devant les 62 députés présents à la plénière de ce jeudi, 1er décembre, la ministre des travaux publics, Mme Oumou Camara, a clairement indiqué, dans son discours de présentation du projet de budget 2017, que son département « ne pourra pas faire des engagements pour la construction de route pour 2017 », a appris Guineematin.com à travers son reporter qui suit les travaux de l’Assemblée nationale.
Au total, « la Guinée compte 46 130 km de routes nationales avec 29, 6% revêtues. Seulement, 20% d’entre elles sont en bon état, contre 20% en état moyen et 60% en mauvais état », a expliqué la patronne du Département des Travaux publics.
Selon la ministre, le niveau du service est encore insuffisant, malgré les efforts déployés sur le terrain. La concentration des activités à Kaloum, l’anarchie des usagers, l’occupation des emprises par les marchés, parkings et garages, viennent aggraver les embouteillages à Conakry, a déploré madame Oumou Camara.
Parlant des difficultés, la patronne du Département des TP a cité la rareté des ressources financières, le vieillissement de la quasi-totalité des routes, les surcharges, les agressions de la chassée, les tranchées, les brûlures de pneus, sont entre autres actions dégradantes de la route.
Pour apporter des corrections, Oumou Camara envisage la mise en œuvre sans délai d’un programme de remise à niveau, le contrôle de la charge à l’essieu par le vote d’une loi sur la protection du patrimoine routier.
Concernant les perspectives, Madame souhaite mettre en place, si elle est toujours maintenue ministre des TP, des postes de pesage péage qui seront progressivement installés à travers le pays.
Pour ce qui est de son budget 2016, il y a 1 350 milliards de nos francs qui ont été alloués au département pour un niveau de décaissement de 83, 66% ; une performance reconnaît la ministre. Le projet de budget 2017, s’élève à un peu plus de 700 milliards de nos francs ; soit une baisse de plus de 40%.
Sur la base de ce budget dit-elle, « le département ne pourra pas faire des engagements pour la construction de route pour 2017 ».
L’espoir reste donc suspendu « aux négociations engagées par le gouvernement avec d’autres partenaires », console la ministre qui plaide pour un ajout de près 450 milliards et quelques 550 milliards pour financer le plan d’urgence. Les questions sont attendues après le passage du ministre de la ville et de l’aménagement du territoire.
De l’Assemblée nationale, Abdallah Baldé pour Guineematin.com
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