Parlement : la ministre Oumou Camara décline les projets des routes et ponts en 2017

Dans le cadre d'une série de rencontres avec les chefs de départements, des journalistes du magazine Panafricain JEUNE AFRIQUE sont en entretien avec Oumou Camara, Ministre des Travaux Publics. Entre autres sujets abordés, son parcours et ses objectifs un mois après sa prise de fonction.

oumou-camara-jpg0Après le ministre d’Etat Oyé Guilavogui, ce fut le tour de Mme Oumou Camara de donner des réponses à certaines préoccupations des députés, tous sensibles sur l’état de dégradation des routes, a constaté ce 1er décembre 2016, un des reporters de Guineematin.com à l’Assemblée nationale. 

Elle a commencé ses réponses par partager les préoccupations de la représentation nationale. « Je comprends votre cri de cœur et partage en partie ».

Du réseau routier, la ministre se défend. « Son état est lié à un héritage lourd que nous devons gérer avec efficacité », souligne-t-elle. Cependant, fait-elle savoir « les ressources ne nous permettent pas d’attaquer tout et en même temps. Le département a initié le programme d’urgence et concerne certains axes routiers dont une partie de la voirie de Conakry ».

Dans ce programme, figurent la route Coyah à Dabola où 80 % des populations passent et intéresse tout le monde. Après, ce sont les routes, N’Zérékoré-Lola, Kankan-Kérouané et Mamou-Dalaba-Pita-Labé, entre autres. « Ce sont les principaux axes du réseau national, souligne-t-elle. A Cobakry, ce sont les deux corniches Nord et Sud. C’est une initiative présidentielle

Du financement extérieur, L’ancienne fonctionnaire de l’Union Européenne indique qu’aujourd’hui nous avons de finex, mais qui est très peu. Il s’agit de Kissidougou-Guekedou et une partie de la route Labé-Koundara et le pont Kaka.

Sur les raisons de cette rareté, Mme Camara est formelle, « il ya plus de 15 ans, qu’il n’ya pas eu d’investissements sur la route et cela est lié à plusieurs raisons, notamment l’instabilité sociopolitique qui fait perdre la Guinée d’importants financements ».

Heureusement, la donne est entrain de changer. A l’en croire «  beaucoup de ces partenaires commencent à revenir petit à petit. C’est le cas de la Banque mondial dont les interventions sont attendues en 2018 et la BAD. Déjà, des grandes négociations ont permis d’obtenir le financement de la route Lola-Danané, tandis que celle de Dabola-Kouroussa, est en discussion avec la BID (et démarrage pourrait intervenir courant 2017).

La route Kondénbadou (Kissidougou) est dans le collimateur de la BID, tout comme le pont reliant Kérouané à Kissidougou financé par la BADEA. Elle souligne attendre « d’avoir les études pour lancer les travaux sur le pont Koussi à Télimélé, dit-elle.

La route Gaoual-Boké est en négociation avec la BAD et l’Union Européenne et le démarrage probable est fixé pour 2018, selon Mme la ministre.

Ce n’est pas tout, « avec les Chinois, les routes Coyah-Dabola, Kérouané-Beyla sont concernées par les accords avec ce partenaire stratégique.

Elle rassure aux entreprises ayant des engagements avec l’Etat que « les arriérés sont dans le projet de budget ».

Elle conclut par rappeler que l’objectif majeur de son département  reste celui de « désenclaver les zones de production et de remplacer progressivement les bacs par des ponts en béton ».

Elle précise aux plus sceptiques que par rapport à sa « déclaration, le budget que j’ai est très petit par rapport aux engagements. Cela ne veut pas dire qu’on ne va pas continuer nos engagements en 2017 » pour la construction des routes.

De l’Assemblée nationale, Abdallah Baldé pour Guineematin.com

Tél : +224 628 08 98 45

 

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