Les problèmes agricoles et de la pêche en Guinée : voici les questions de nos députés

députésHier, samedi 3 décembre 2016, ils étaient 70 députés à avoir rallié le Palais du peuple, siège du Parlement pour écouter et interroger les ministres de l’Agriculture et de la Pêche, selon un constat de Guineematin.com, à travers un de ses représentants.

La secrétaire générale du forum des femmes parlementaire, l’honorable Djalikatou Diallo, s’est intéressée au taux d’accroissement de la production du riz local. Elle a fait observer que pendant que le gouvernement se vente d’une augmentation de la production du riz local, l’exportation du riz blanc augmente, comment expliquer cela ? Cette amazone qui connaît bien les capitales de la sous-région « encourage la culture du karité, de la canne à sucre… ».

L’honorable Mamadou N’Fa Condé, note la rareté du matériel agricole pendant la récolte à Siguiri. Au ministre de la pêche, il le suggère « de veiller à ce que les Guinéens s’intéressent au secteur à Siguiri, dominé par des étrangers ».

Le député de Coyah, Sékou Camara, s’inquiète de « l’usage abusif des engrais sur la composition des sols et de leur production » Ce député ne comprend pas « pourquoi la culture d’ananas, destinée également à l’exportation est délaissée comme la banane ». Il attire l’attention de la ministre de l’agriculture sur l’état des cultures fruitières qui sont menacée, à cause des mouches  et d’autres insectes…

Le député Nayba Bandian Condé, veut savoir « à combien se chiffre votre budget 2016, son taux d’exécution ». Toujours s’adressant au ministre de la Pêche, il demande le projet de budget 2017 et « comment expliquez que vous n’ayez pas bénéficié d’investissement en 2016 ? Propose que la licence soit délivrée par le département de la pêche ».

Le vice-président de la commission Mines, Sékou Benna Camara, s’adressant à la ministre de l’Agriculture, a regretté « le manque d’un centre de recherche pour déterminer la nature du sol, des semences, …avant de demander quel département s’occupe de la réhabilitation des digues de Kaback, Benty et Kakossa, ? »

Au ministre de la pêche, il indique que « l’Union Européenne a indiqué que la Guinée perd par an, 150 millions Euros. C’est là où vous devez puiser les recettes. Je ne vois pas la contribution des poches de recettes de ce département, alors que le pays a 300 km de côtes ».

Dian Baïlo Diallo veut savoir « qui gère les infrastructures communautaires de pêche ? Qu’en est-il du bateau de recherche que le Japon a offert à la Guinée et qui a coûté 14 millions de dollars ? »

Hadja Binta Diallo, présidente du forum des femmes parlementaires et députée de Koundara, explique à la ministre de l’agriculture « du non fonctionnement du bac de Koumbagni, lié au mauvais état de la piste rurale ». veut savoir si Koundara est prévu dans le programme de piste rurale pour 2017.

Au ministre de la pêche, l’ancienne ministre demande « des informations sur les chambres froides et les pêches artisanale ».

Djéné Saran, le député uninominal de Kérouané et présidente de la commission défense et sécurité, veut « connaître quelles les régions les plus vulnérables en Guinée ».

L’uninominale de Mandiana, Eva Cross, rappelle que sa circonscription « compte plus d’une cinquantaine de marres et souhaite une assistance du ministre pour leur aménagement ».

Dr Sidiki Cissé, de Fria, se plaint « des difficultés d’extraction de l’huile de palme et veut des solutions pour faciliter le travail des paysans ».  Ce médecin plaide pour le désenclavement de l’île de Kito, une véritable zone de production.

Il rejoint la position de l’Honorable Holomo Kony Kourouma qui propose « d’augmenter 15 milliards de francs dans le budget du département et qu’en contre partie que le ministre s’engage à faire des recettes importantes pour l’Etat.

Le pasteur Pépé Toupou, l’uninominal de Macenta et Vice-président de la commission Aménagement du territoire, veut savoir « combien de temps la Guinée mettra pour arrêter d’importer le riz ?  Pourquoi l’absence d’intérêt du département de l’agriculture à la culture d’hévéa  et la canne à sucre ? »

L’Honorable Anne Marie, demande à la ministre de l’agriculture si Kissidougou fait partie du programme des 423 km de piste rurale.

Le Président de la commission Economie finances, Michel Kamano, note qu’il ya « encore des efforts à faire au niveau de la pêche. En termes de production, j’ai peur des chiffres (fournis par la ministre de l’agriculture)… »

L’Honorable Abdourahmane Sinkoun Camara, de Kissidougou et président de la commission mines fait les observations. « Il y a des possibilités de recettes au  niveau de la pêche ». Il veut savoir comment « s’effectue la distribution du poisson à l’intérieur du pays, puisqu’il pense que les mareyeuses ne s’occupent que de la capitale ».

A la ministre de l’agriculture, l’Honorable Sinkoun « suggère la mise en place d’un partenariat public privé pour sortir de l’immobilisme ». Il souligne de passage que l’institut de Faranah a inventé une variété de riz de meilleur rendement, et demande s’il y a un pont entre le département et cet institut ? Même préoccupation pour l’usine de Café ? « On se plaint de manque de ressources, parlez nous de vos taux de décaissement et éventuels financements extérieurs »,demande t-il au ministre de la pêche.

Le député Manga Fodé Touré,  de son côté lance un S.O.S pour les populations de Kaback, Kakossa et Benty, exposées à l’avancée de la mer, à cause de la vétusté des digues. Avant s’interroger sur ce que prévoit la ministre de l’agriculture pour la réhabilitation de l’usine Salguidia. Au ministre de la pêche, il plaide pour la dotation des pêcheurs en intrants.

L’Honorable Sory Haba, l’uninominal de N’Zérékoré,  prévient madame la ministre de l’agriculture « sur la problématique du foncier rural »…

Rappelons en tout que ce sont 44 députés qui ont posé de questions ce samedi aux deux ministres.

De l’Assemblée nationale, Abdallah Baldé pour Guineematin.com

Tél : +224 628 08 98 45

 

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