Un autre viol à Koin (Tougué) : la famille de la victime craint un arrangement à la gendarmerie

Gendarmerie, Koïn, KoinUne fille, déréglée mentale, qui revenait du grand marché hebdomadaire de Koïn dans la préfecture de Tougué, a été kidnappée, emportée, malmenée avant d’être violée par son bourreau nommé Ibrahima Kéïta, a appris Guineematin.com hier, dimanche 4 décembre 2016, du président du district de Solokouré.

Très inquiet de voir cette affaire réglée à l’amiable, le président du district de Solokouré, Thierno Mamadou Oury Diallo, a expliqué au correspondant local de Guineematin.com comment il a été mis au courant de ce cas de viol.

« C’est hier nuit à partir 23 heures que deux de nos jeunes m’ont appelé pour me dire qu’ils ont surpris un jeune entrain de violer notre fille. Je leur ai demandé de garder le jeune jusqu’à notre arrivée. J’ai pris le chef du secteur et quelques jeunes et nous nous sommes rendus sur les lieux. Et puis, on a transporté le jeune à la gendarmerie de Koïn », a expliqué le président du district.

Et, c’est monsieur Ismaïla Barry qui a surpris le violeur (qui s’appelle Ibrahima Kéïta) au moment-même de sa forfaiture. Interrogé par Guineematin.com, il explique : « J’étais avec mon jeune frère au niveau du pont de ‘’Loumbirkoun poutchi’’ lorsqu’on a entendu des cris au secours de la fille. J’ai éteint ma torche et nous avons accouru vers le lieu des cris. A notre arrivée, la fille ne pouvait plus pousser des cris. J’ai allumé la torche et vu qu’ils étaient couchés dans le fossé. La fille était nue, ses habits déchirés, son visage enflé. J’ai vu le sang partout ! Et, j’ai demandé au jeune si c’est lui qui est responsable de ça ? Il m’a répondu que c’est bien lui. Alors, j’ai appelé au téléphone le président du district et certains parents qui sont venus faire le constate sur place. D’ailleurs, c’est à leur arrivée que la fille a été habillée. Ils ont appelé eux aussi le commandant de la gendarmerie de Koïn. Les agents sont venus emmener le jeune et la fille violée à la gendarmerie », a-t-il expliqué.

A la gendarmerie de Koïn, le jeune Ibrahima Keïta a reconnu avoir demandé à la fille de se déshabiller ; mais, il a nié tout acte sexuel avec la fille. « Je quittais le marché de Koïn pour rentrer chez moi à Barita. J’ai trouvé la fille au cours de la route. Elle m’a demandé un service, puisque je partais vers chez elle. Je l’ai prise sur ma moto. Arrivée au carrefour, je lui ai demandé où elle descend ? Elle ne m’a pas répondu. J’ai continué devant. Et, quand on a traversé le pont, j’ai encore demandé. Elle ne m’a encore rien dit. Lorsque nous sommes partis un peu loin, entre Solokouré et Pellel, nous sommes tombés dans le fossé, je me suis levé. Heureusement, j’ai vu que rien ne lui est arrivé. C’est ainsi que je lui ai demandé de se déshabiller », a narré le présumé violeur, ajoutant qu’il n’y a pas eu d’acte sexuel…

Mais, pendant ses explications, Ibrahima Kéïta a été interrompu par l’un des agents de la gendarmerie qui a ordonné à tout le monde de sortir de la salle pour les laisser avec l’accusé et le représentant des parents de la fille violée.

Malgré les doléances du journaliste adressées au commandant Gilbert Kamano pour le laisser suivre, il n’a pas pu suivre l’intégralité de l’intervention de l’accusé.

Par ailleurs, selon un témoin qui était présent au moment que la fille arrivait au centre de santé de Koïn, du sang coulait sur les pieds de fille.

Il est à noter que les cas de viol sont souvent étouffés entre la gendarmerie de Koïn et le centre de santé. C’est pour cette raison que le président du district de Solokouré et les parents de la fille sont aujourd’hui inquiets de la suite que la gendarmerie de Tougué veut donner à cette affaire. Ils souhaitent ardemment que la justice soit rendue, surtout que la fille est une déprimée mentale. Auront-ils le soutien nécessaire face au démon argent qui corrompt souvent toutes les procédures ?

Affaire à suivre !

De Koïn (Tougué), Alpha Ibrahima Diogo Baldé pour Guineematin.com

Tél.: 622221178/664816451

 

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