L’insécurité prend une tournure inquiétante dans la préfecture de Pita où des cas de vols, de suicides et d’homicides sont quotidiennement enregistrés. Ces cas de banditismes répertoriés chaque mois, suscitent de nombreuses inquiétudes chez les citoyens mais aussi chez les autorités locales que se demandent désormais à quel saint se vouer. C’est le cas par exemple du sous préfet de Maci, qui au micro de Guineematin.com, déplore la fréquence de l’insécurité qui semble avoir pris d’assaut sa zone de juridiction.
Le dernier cas de criminalité date de ce lundi 5 décembre 2016 où un homme, Alhassane Bah, âgé de 32 ans, a pris la poudre d’escampette juste après avoir assassiné son père, Thierno Abdoul Bah âgé de 86 ans, dans le district de Nombokelin, sous préfecture de Maci, préfecture de Pita.
Face à cette insécurité qui peine a être remédier, le sous préfet de Maci, Kalifa Mansaré, se dit inquiet car dit-il. « Même les originaires de Maci ont honte d’entendre parler de cette insécurité parce qu’à Maci, dans le même mois, si on te dit pas qu’une femme s’est pendue par ci, on te dira qu’un garçon s’est pendu par là. Donc, nous même ça nous effraie. Je confirme avec certitude qu’aujourd’hui, Maci occupe presque la première en matière d’insécurité au Foutah. D’ailleurs, moi même j’ai peur. Je me souviens que dans le passé, un jeune a poignardé à mort un notable érudit. Il lui a donné 7 coups de couteau et le vieux est mort ».
Comme entre autre raisons de cette insécurité, le sous préfet de Maci évoque la consommation abusive de la drogue et d’autres stupéfiants avec pour conséquence une avalanche de fous et le nombre insuffisant d’agents de sécurité dans les sous préfectures.
« A chaque fois qu’il y a un cas d’insécurité, on dit que le présumé auteur est un fou ou qu’il souffre d’une dépression mentale juste pour expliqué son acte qui serait involontaire. C’est vrai, il y’ a beaucoup de fous ici. Mais cette folie est principalement une résultante de la consommation abusive de la drogue et d’autres stupéfiants. Également, on est aussi confronté à l’insuffisance des agents de sécurité. A Maci, nous ne disposons que d’un seul gendarme qui couvre aussi la sous préfecture Gongorè. Donc, avec un seul gendarme, quel que soit son dévouement, il ne peut pas dormir la même nuit à Maci et Gongorè ».
Au regard donc de tous ces aspects qui favorisent la criminalité, M. Kalifa Mansaré exhorte l’État et les ressortissants à s’investir d’avantage pour faire de la lutte contre l’insécurité, une priorité.
« Je prie les fils de Maci, tous les ressortissants vivant dans le pays ou à l’étranger de nous venir en aide. Chacun pour sa famille et pour sa localité pour consolider l’éducation et inviter les gens à abandonner la consommation de la drogue qui favorise l’insécurité. A l’État, je demande de renforcer les services de sécurité au niveau des sous préfectures », a-t-il sollicité.
Yayé Aïssata Diallo, pour Guineematin.com
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