Pendant que la cour constitutionnelle semble agonisante, la cour des comptes quant à elle, est sur le point d’être un simple maquillage institutionnel.
En effet, depuis plus de huit mois, la cour constitutionnelle est bloquée par une crise opposant certains conseillers au président de ladite institution Mr. Kélèfa SALL. Selon les observateurs avertis, cette crise serait orchestrée et entretenue par une main invisible de Sékhoutoureya.
Selon toute vraisemblance, le pêché originel de sieur SALL serait venu de certains propos qu’il a tenus lors de la cérémonie de prestation de serment du Président de la République : « monsieur le Président … Vous entamez votre second et dernier mandat… » Puis il a ajouté : « … Ne cédez pas à la mélodie des sirènes révisionnistes… ». Depuis, tout est fait pour le déstabiliser et même l’évincer de la Présidence de la Cour.
S’agissant de la Cour des comptes, il ne serait pas exagéré d’affirmer aujourd’hui qu’elle est une institution mort-née dans la mesure où son opérationnalisation est empêchée par la diète financière qui lui est imposée et le refus de nommer deux tiers de ces membres.
Depuis sa mise en place, en début 2016 par la nomination des conseillers maîtres, des commissaires du gouvernement et du Secrétaire Général, deux concours ont été organisés pour recruter le reste de ses membres.
Le concours de recrutement exceptionnel au grade de conseiller référendaire s’est tenu de mars à avril 2016, les résultats sont disponible depuis le 13 avril 2016 ; mais, le décret de nomination des dix conseillers référendaires continue de se faire attendre.
A en croire certains commentateurs, le manque de moyens financiers expliquerait ce retard. Or, Guineematin.com a appris d’une source généralement bien informée que le décret sur le règlement administratif et financier de la Cour serait déjà signé ; ce qui battrait en brèche cet argument.
Par ailleurs, on apprend que le résultat du concours de recrutement des auditeurs est, quant à lui, disponible depuis le 7 juin 2016. Les lauréats de ce concours eux aussi continuent toujours à attendre le début de leur formation qui, également, n’a que trop duré. Seul bémol, une source de Guineematin.com proche de ces auditeurs rassure que ces derniers ont déjà été reçus à deux reprises. D’abord, par le premier président de la Cour, Mohamed Diarré, le 8 décembre ; puis, hier, jeudi 15 décembre 2016, par le secrétaire général, Fodé Kerfala Camara.
Ce qui est dommage, c’est le fait qu’aucun des lauréats de ces différents concours n’ait voulu s’exprimer sur le sujet.
Bref, est-il besoin de rappeler que le Président de la République, en prêtant serment, s’est engagé à respecter et à faire respecter les dispositions de la Constitution, des lois et règlements de la République. Il doit à ce titre œuvrer pour l’opérationnalisation effective de toutes les institutions de notre pays. Il y va de la bonne marche de notre démocratie.
A suivre !
Mamadou Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com
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