Samba BATHILY brise le silence : «Ma société ADS n’a jamais bénéficié d’un marché de gré à gré ni en Guinée, ni ailleurs !»

bathily-300x199« Donnons-nous les mains pour qu’on monte ensemble au lieu de nous tirer par les pieds pour que tout le monde tombe », conseille Samba Bathily. Cet opérateur économique malien- qui contracte avec l’Etat guinéen depuis 1995- est l’homme d’affaires à la tête du groupement ADS-CJI qui a acquis le marché des travaux d’implantation des 30 000 lampadaires solaires dans les 33 préfectures et 304 sous-préfectures de la Guinée. À travers une lettre ouverte, l’opérateur économique a décidé d briser le silence…

Guineematin.com vous propose, ci-dessous, la lettre ouverte de monsieur Samba Bathily du groupement ADS-CJI :

Depuis plusieurs mois, je suis la cible d’élucubrations de la part des concurrents qui sont malheureusement des mauvais perdants.

Après maintes réflexions, il est pour moi temps, d’éclairer la lanterne de l’opinion nationale et internationale qu’on a volontairement voulu induire en erreur, sur le sujet relatif à la passation du marché des travaux d’implantation de 30.000 lampadaires solaires dans les 33 préfectures et 304 sous-préfectures de la Guinée. Histoire d’éclairer la religion de l’opinion nationale et internationale sur le sujet.

Je voudrais tout d’abord, exprimer avec véhémence, toute ma stupéfaction et mon indignation face au parfum de stigmatisation dont je fais l’objet dans des débats et dans des articles de presse où on me présente avec dédain comme étant un étranger imposteur. Ma satisfaction par contre, est que cet acte rame à contre courant des habitudes d’hospitalité, ancrées chez le guinéen et l’esprit panafricaniste que ne cessent de promouvoir les dirigeants de ce beau pays.

Contrairement à ce que pensent certaines personnes qui lient mon arrivée en Guinée à l’élection du Professeur Alpha Condé au pouvoir, je voudrai leur dire ici, que c’est en 1995 que j’ai foulé pour la première fois le sol guinéen. Pour la petite histoire, je suis venu en tant que représentant de la société américaine spécialisée dans la distribution des produits pharmaceutiques (génériques). Âgé de 24 ans, j’ai pu structurer à l’époque une ligne de crédit revolving de 1 million dollar pour la PHARMAGUINEE qui était dirigée en ce moment par Dr Taha Dia. Depuis 1995, je suis fréquent dans ce pays par ce que j’estime avoir mérité la confiance des dirigeants grâce à mes projets que j’aie toujours bien exécutés.

Pour revenir à ce sujet, je rappelle que l’appel d’offres pour le marché en question a été lancé pour la première fois en décembre 2013 quand les secrétaires généraux des ministères assuraient l’intérim du Gouvernement. A deux reprises, la date d’ouverture des plis à été rejetée pour des raisons peu convaincantes. Cette démarche qui m’était étrange, m‘a paru paradoxale et susceptible de favoriser des concurrents. En effet, quatre entreprises plus la mienne (le groupement ADS-CJI)-, ont postulé à cet appel d’offres, et mon Groupement a été adjudicataire du marché avec une offre défiant toute concurrence aussi bien en qualité en prix qu’en délai d’exécution le tout packagé avec un préfinancement.

Le marché acquis, nous l’avons réalisé en un temps record de 11 mois au lieu de 18 mois de délai de réalisation initialement prévu dans le contrat. Aussi, par manque de ligne de crédit budgétaire, j’ai dû financer sur fonds propre, les travaux de maintenance pour l’année 2015 qu’en bien même que mon contrat antérieur dans ce domaine se limitait à 2014.

A ce propos, le contrat d’entretien dont il est chaque fois cas, à tort et sans aucun fondement, vient juste d’être signé le vendredi 09 décembre 2016, cela, un an et demi après l’exécution du contrat.

Pour revenir au contrat des 30 mille lampadaires, il est important de préciser que notre offre était de loin la moins–disante, c’est-à-dire, la moins onéreuse car il y avait une différence de plus de 20 millions de dollars américains entre mon groupement et l’entreprise asiatique venue en seconde position. Contrairement à tout ce qui est dit dans les médias et ailleurs, notre enveloppe d’offre était largement en deçà de 100 millions dollars, c’est 88 millions dollars HTT.

En plus d’avoir l’offre la moins onéreuse, l’entreprise ADS-CJI à pris en compte beaucoup d’autres spécifications techniques du dossier d’appel d’offres qui n’ont pas été intégrées par nombre de nos concurrents, dont nous laissons pudiquement les noms dans l’anonymat.

Respectueux des principes de transparence qui commende toutes nos actions, ma société ADS n’a jamais bénéficié d’un marché de gré à gré ni en Guinée, ni ailleurs. Nous sommes une multinationale qui opéré dans une dizaine de pays africains.

Je voudrai profiter de cette occasion, pour saluer le sens élevé de patriotisme de certains cadres guinéens, qui ont travaillé sur ce dossier avec talent, professionnalisme et rigueur ce, dans le seul souci de défendre l’intérêt de la Guinée. Nous devons être fiers de ces cadres guinéens qui ont traité un appel d’offres international d’une très grande ampleur sans aucun contentieux et sans aucune interférence de quelle que nature que ce soit.

Nous sommes une entreprise africaine et aussi une entreprise guinéenne à part entière.

Nous sommes des jeunes africains fiers d’avoir aujourd’hui contribué à créer une multinationale africaine qui compétit dans le monde avec les grandes multinationales d’autres continents.

Nous apportons toujours au pays dans lequel nous sommes, une valeur ajoutée à l’économie nationale.

Nous sommes une entreprise citoyenne qui met un accent particulier sur la création d’emplois pour les jeunes. Notre souhait le plus ardent, est que d’autres hommes d’affaires puissent nous rejoindre, car notre continent à besoin d’une masse critique de vrais opérateurs économiques pour impulser son développement socio-économique. J’invite humblement les uns et les autres à dépenser leurs énergies positives pour des combats nobles de ce genre et non pour donner des coups-bas d’une autre époque.

Donnons-nous les mains pour qu’on monte ensemble au lieu de nous tirer par les pieds pour que tout le monde tombe.

Fort heureusement, cela a été compris par l’union africaine qui s’est engagée dans la vision 20/20 qui vise à évoluer d’une Afrique des frontières vers une Afrique des peuples.

Notre crédo est qu’aujourd’hui, nous avons plus que jamais besoin de champions africains pour impulser le développement endogène de notre continent, l’Afrique. Notre intention à travers ce billet est juste d’informer. Notre quête est d’établir de bons rapports de collaboration et de coopération avec tous les acteurs de développement guinéens et africains.

Fraternellement à vous !

Samba Bathily

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