Crise politique en Guinée : l’UFDG menace de se retirer des accords politiques

Alpha Condé chez Cellou Dalein Diallo, en septembre 2016

C’est l’une des plus mauvaises nouvelles de cette veille de fêtes ! Si on croit à certaines confidences faites à Guineematin.com, la Guinée pourrait bientôt retomber dans la crise politique qui mine ce pays depuis l’arrivée au pouvoir du professeur Alpha Condé. L’UFDG, le principal parti de l’opposition, menace de se retirer de toutes les instances des accords politiques signés le 12 octobre 2016.

Selon nos informateurs, c’est le fameux point deux (2) du code électoral, portant sur le mode de désignation des conseils de quartiers et des districts qui oppose les adversaires politiques. Alors que la Constitution guinéenne prévoit une élection des membres des conseils des quartiers et des districts, le pouvoir a convaincu l’opposition, lors du dernier dialogue politique, qu’il est actuellement impossible (matériellement) de procéder à une élection à ce niveau. Finalement, un consensus a été trouvé lors de ce dialogue : une élection indirecte qui voudrait que le maire désigne les conseils en fonction des scores des différents candidats à la mairie.

Seulement, Guineematin.com a appris que le pouvoir n’a jamais agréé cette formule. Au départ, le gouvernement avait dit se tromper pour déposer un projet de code erroné. Mais, aujourd’hui, on nous apprend que les députés membres de la commission des lois sont face à un total blocage à l’Assemblée nationale.

« Le pouvoir a trouvé une parade avec la pétition de certains petits partis politiques et des membres de la société civile. Il y a un blocage total. Nous avons appris que c’est le président Alpha Condé lui-même qui a demandé aux députés de la mouvance présidentielle de refuser le mode de désignation consensuel de l’accord politique du 12 octobre », a dit un opposant qui a joint Guineematin.com au téléphone dans l’après-midi de ce vendredi 23 décembre 2016.

Ainsi, l’UFDG, le principal parti de l’opposition, aurait menacé de se retirer de toutes les instances de ces accords et de reprendre le bras de fer avec le pouvoir. Ce bras de fer a coûté la vie à plusieurs dizaines de personnes et entraîné d’énormes dégâts matériels…

A suivre !

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