Discours de nouvel an du président du BL : les vœux de Faya Millimono pour 2017

Cher (e)s militants, militantes et sympathisants du Bloc Libéral,

Cher (e)s concitoyen(ne)s vaillant peuple de Guinée

Chers compatriotes,

Une année finit, une autre commence, l’occasion est franche et le devoir est ultime pour nous, de souhaiter à nos compatriotes, notre familles politique, nos proches et nos respectives familles biologiques, la bonne et heureuse année 2017.

C’est aussi le lieu et le moment pour nous de consoler et d’encourager nos proches, nos collaborateurs et nos concitoyens qui, au courant de l’année 2016 ont traversé les instances de douleur, de déboire causées par des vicissitudes de la vie mais parfois et d’ailleurs souvent par l’égoïsme humain à asservir son prochain pour satisfaire son instinct politique et économique.

Oui chers concitoyen, nous ne devons pas rater ces moments de grâce pour témoigner notre solidarité à nos milliers de frères couchés sur les lits de malade entrain de souffrir et de désespérer de cette vie qui ne donne même pas devoir aux gardes malade de soulager leurs parents malades puisque la solidarité publique des services sociaux de base ne se limite qu’au malin discours politiques prononcés à la veille de la pêche des voix des pauvres citoyens.

Travailleur, solidaire, Juste peuple de Guinée, la condition de détention de nos frères pour des raisons politiques et quelque fois sans raison clairement exprimées nous chagrine-elle pas ? Ils sont aussi des centaines qui souffrent, qui dorment dans les cellules et attendent que la justice soit faite ou mieux encore attendent notre solidarité. Je pense particulièrement aux enfants, aux femmes. Oui à ces deux groupes hautement sensibles, fragiles et abusés dans leur intimité et leur être parce qu’ils n’ont pas la force et le pouvoir nécessaires pour résister à notre vengeance toujours à la solde d’un pouvoir qui ne se construit que sur le mensonge et le mépris de la légalité.

La dernière fois, un enfant, encore moins une femme a-t-il été gracié? Pourtant le second mandat du Président alpha Condé qui a commencé en 2016 est dédié en honneur des jeunes et des femmes. Puisque qu’on nous fait vivre d’espoir, espérons qu’en cette nouvelle année 2017 le Président aura le sentiment de penser aux femmes et aux enfants politiquement détenus. Une grâce est bien certes un geste de bonne foi mais qu’elle ne serve pas la suite à satisfaire nos ambitions politiques exclusivement personnelles.

Pensons nous un instant, solidaire peuple de Guinée, puisque notre devise nous appelle ainsi, à nos milliers de frères qui ont perdu leur emplois sans bénéficier les appuis de l’Etat dans la réclamation de leur dû parce que la politique actuelle qui a, un mandat durant brandi pour résultat le code minier gagnant-gagnant décourage par le système mis en place, les investisseurs. Je voudrais ici penser à nos frères de Rio Tinto, de Fria, de la sotelgui, de SEMAFO, de Zogota et de toutes les entreprises fermées au nom de la politique scandée gagnant- gagnant.

Aux travailleurs du secteur public et privé, vous qui attendiez de cette 2016 une amélioration de vos conditions salariales, de vos avancements en grade, avez-vous progressé ? Et la Grille salariale a-t-elle comblé les attentes ?

L’année 2016 aurait été marquée par votre détermination au travail et votre sens élevé de compréhension et de patience devant les promesses non tenues par un gouvernement à la solde d’un régime menteur et corrompu. Cependant, vous avez répondu à l’appel du discours du 31 décembre 2015 d’Alpha Condé quand a dit : « J’invite le peuple guinéen dont la détermination au travail et le sens élevé du patriotisme sont exemplaires, à cultiver davantage encore la fraternité et la solidarité ».

Chers concitoyens, chers militants,

Le Bloc libéral, notre grand parti, digne, légalitaire, défenseur des valeurs républicaines ne saurait, dans sa marche politique souscrire aux oppressions, à des violations des droits humains et à la profanation de notre constitution qui est la boussole de toute démocratie.

Le BL ne peut également souscrire aux inégalités, inégalités sociales et surtout du traitement des travailleurs sur le plan salarial qui n’est toujours pas maitrisé par le gouvernement d’un régime corrompu qui n’a pour seul ambition que la satisfaction des intérêts égoïstes au détriment du peuple.

En ces moments de désappointement, je nourris une pensée solidaire pour tous les travailleurs qui sont aujourd’hui dans une situation économique difficiles malgré leur engagement à accomplir loyalement leur devoir professionnel.

C’est pourquoi au nom du BL, je vous adresse mes vœux les meilleurs de l’année 2017 qui commence dans un climat économique et politique d’une impasse sans fin.

Une année s’en va avec nos projets non réalisés, nos espoirs meurtris nous laissant dans une situation économique précaire et lamentable, un programme politique piloté à vue malgré l’atmosphère du semblant apaisement alimenté par le fameux accord du 12 octobre 2016.

Nous avons entendu ces derniers moments les acteurs politiques qui ont violemment insinué la position légalitaire du BL face à ces accords, se plaindre et donner raison au parti parce que le doute, les réalités régionales dans les collectivités locales et la marginalisation du président de la délégation spéciale de Kindia lors de la dernière visite d’Alpha condé commencent déjà à révéler l’égoïste violation constitutionnelle de ces accords.

Vous avez chers concitoyens commencé à constater que cet accord affiche déjà, avant son application les incohérences puisqu’il ne peut remplacer ce que la constitution, véritable volonté du peuple, a prévu au sujet des élections locales.

Chers concitoyens,

L’année 2016 s’en va et 2017 commence au moment où notre peuple traverse les instances très difficiles de cette impasse économique le BLOC LIBERAL comme à l’accoutumé, fidèle aux principes de son combat politique vous exhorte à un effort de discernement de la réalité sociopolitique et économique de notre chère patrie.

Je voudrais vous rappeler chers compatriotes que le BL votre parti visionnaire et républicain ne s’est jamais contenté des critiques des dérapages politiques et économiques des Gouvernements du régime d’Alpha Condé. Nous avons formulé et adressé le 2 mars 2016, une proposition de sortie de crise à la présidence de la république. Cela est justement notre mission. Puisque notre combat est celui de conquérir le pouvoir et de l’exercer selon les principes constitutionnels de la république, cette position nous a certainement mis en mal avec beaucoup de formations politiques qui se donnent le devoir de modifier la constitution au nom d’un prétendu dialogue politique.

L’année 2017 va, dans quelques heures, commencer avec vraisemblablement les mêmes signes que la précédente. Souvenez vous qu’en décembre 2015, le syndicat avec lancé un préavis de grève réclamant l’application des accords relatifs à l’amélioration des conditions salariales des fonctionnaires. L’année 2016 fini dans les mêmes conditions. A présent un préavis de grève est entrain d’expiré, toujours les mêmes plaintes des travailleurs. Peut- on passer tous le temps à tromper le peuple ?

En vérité chers compatriotes, la mal gouvernance des régimes d’Alpha Condé a institutionnalisé la prédation de l’économie nationale vidant par la complicité des commis de l’Etat les caisses du trésor public pour organiser le Coup CHAO qui a porté Alpha au pouvoir.

L’année 2016 a trouvé et laissé les caisses vides. Le nouveau gouvernement composé de diasporas tant attendus n’a trouvé d’autre mesure de relèvement économique que celle hériter des pays hautement industrialisés. Cette mesure est l’augmentation des taxes. La TVA est passée de 10 à 20%, et au même moment les taxes douanières ont été revues à la hausse, le prix du carburant à la pompe est resté le plus élevé de la sous région. Tout ceci pour plonger le contribuable guinéen dans une misère extrême. Contrairement à cette mesure le cours de vie et la pléthore gouvernementale n’ont fait objet d’aucun examen de réduction. Le BL dans les solutions suggérées avait insisté sur cette alternative.

Les points saillants des solutions proposées par le BL furent :

ü La mise en place d’un modèle de gouvernement ;

ü La poursuite de la construction de l’Etat de droit

ü La mise en place d’une politique de décentralisation véritable

ü Le remplacement du budget de moyens par le Budget par programme

ü La Lutter contre le chômage massif des jeunes, source d’insécurité pour le pays par :

  • La création d’un climat des affaires propices à l’investissement qui permettrait à nos PME de grandir et de créer des emplois ;
  • La mise en place d’un dispositif national unique et décentralisé d’emploi et de formation continue (suppression des dispositifs actuels divers d’emploi jeunes qui engloutissent les fonds sans grands résultats)
  • La mise en place de partenariats public et privé pour soutenir l’’immersion en entreprise des chercheurs d’emploi
  • La création de prime d’assurance chômage pour une période allant de 6 à 24 mois, entièrement financéest sur les prélèvements des charges patronales.
  • Encourager des mesures de protection sociale par la mise en place de la politique de protection sociale en mettant en place des programmes de cash transfert aux familles les plus démunies.

Malgré tous ces efforts intellectuels déployés par le parti pour proposer une sortie de crise, la mal gouvernance apparait comme le seul projet que le Président et son gouvernement ont à vendre au peuple de Guinée. Que de scandales, que de marchés de gré à gré, que de détournement des maigres ressources du pays. Le Président de la République pour éviter de faire du comptable, s’est fait auditeur de ses propres comptes. Nous n’avons pas été entendus. Quel est le résultat aujourd’hui?

Chers compatriotes, l’année 2016 aura aussi été marquée par une absence de l’Etat au niveau de plusieurs secteurs. D’un gouvernement à un autre, d’un gouverneur à un autre, la gestion des ordures est devenue la seule insoluble action pour la ville de Conakry. Ce qui se cache derrière cette question est la bagatelle de fond qui est débloqué pour financer les filets sociaux engagés dans les opérations d’assainissement et les PME non légalement recrutées à travers lesquelles les autorités impliquées dans cette opération se remplissent les poches. Que de recherches universitaires sont faites à ce sujet mais comment peut-on valoriser de tels résultats s’ils contribuent à tarir la source d’approvisionnement.

Au niveau des infrastructures, le secteur routier révèle le vrai visage de pays sans Etat. Nos routes sont défoncées et les accidents endeuillent des centaines de familles.

L’impunité et la justice à deux vitesses encouragée par les hauts commis de l’Etat font que l’insécurité devient de plus en plus grandissante.

Guinéens et Guinéennes, il est important de rappeler que le mal de la Guinée est d’avoir un prétendu Professeur au pouvoir et voir le secteur de l’éduction s’effondrer et plonger dans la politique. Il suffit de constater le temps que met le ministère de l’enseignement supérieur pour résoudre les crises institutionnelles.

Le premier magistrat du pays tient de fausses promesses aux étudiants pour solliciter leur voix. Comment peut-on construire une nation en mentant à la jeunesse.

Le niveau académique de nos élèves est hypothéqué parce qu’il n’y a pas de véritable système d’évaluation des apprentissages.

Au plan politique, l’année 2016 a été marquée par l’organisation du dialogue politique. Par ce dialogue, Le Président essayera de se venter d’avoir fait une ouverture vers l’opposition et obtenu un apaisement du climat politique. Mais à observer de près, cet apaisement du climat politique est beaucoup plus dû à la capitulation d’une partie de l’opposition au préjudice des droits et des libertés des populations.

Le président Condé promeut-il la paix quand il fonde sa politique sur la division, le mépris de la légalité? Pourtant, seule la paix qui vaut la peine d’être citée, elle est celle qui repose sur la justice.

Chers Guinéens de l’intérieur et de l’étranger,

Vous qui allez m’écouter, me lire dans les journaux comme en ligne,

J’appelle à votre vigilance à arrêter d’être schizophrènes sur les questions sensibles de la nation.

Ce régime prend l’assaut les droits et libertés des populations dans ce fameux accord du 12 octobre 2016 actuellement en discussion à l’assemblée nationale.

Je voudrais vous faire comprendre ce qui suit :

Si les députés respectent les recommandations relatives au point deux des accords du 12 octobre, 2016, cela voudra dire que :

1) La Guinée aura mis le pied sur le développement local, qui n’est possible que grâce à une décentralisation véritable du pouvoir ;

2) Le rêve d’une démocratisation sera trahi, car il y aura moins de démocratie, surtout à la base ;

3) La Guinée aura consacré la politisation à outrance de la société guinéenne ;

4) Le statut de la loi, considérée comme un encombrement, sera consacré.

Toute cette démarche du président de la république me faire dire qu’Alpha Condé est plus un homme politique qu’un homme d’Etat. La distinction entre ces deux réside dans les propos de James Freeman Clarke quand il écrit : « La différence entre l’homme politique et l’homme d’Etat est la suivante : le premier pense à la prochaine élection, le second à la prochaine génération. »

En effet, la seule chose qui semble préoccuper le Président et son gouvernement est comment vendre le projet d’un troisième mandat. Beaucoup de signaux dans ce sens ne trompent pas: les déclarations du Président lui-même, celles des hauts cadres de son administration, même ceux ayant l’obligation de réserve, la crise au sein de la Cour Constitutionnelle, etc.

Chers compatriotes, on peut prendre l’habitude et du plaisir de raconter son propre histoire ou celle de sa nation mais il y a certaines pages de l’histoire qu’il n’est pas conseillé de revivre. La décennie des années 2000 qui a été l’une des plus violentes de l’histoire de notre pays est dû au fait que les Guinéens n’ont pu empêcher Lansana Conté de changer la Constitution en 2001. Le pays peut-il se faire le luxe de répéter l’histoire?

Au BL, nous disons non! Et nous allons nous battre avec tous les acteurs politiques et de la société civile qui se battent pour promouvoir la démocratisation et la construction d’un état de droit afin d’empêcher par tous les moyens légaux tout projet de retour à l’autocratie.

L’année 2016 aura également été marquée par l’arrestation de Toumba Diakité. Cela nous rappelle le dossier du 28 septembre, 2009. Sauf qu’on ne parle de l’arrestation de Toumba que par rapport au dossier du 28 septembre, 2009 et non de la tentative d’assassinat sur la personne de Monsieur Moussa Dadis Camara.

Selon les premières déclarations, on va même jusqu’a parler de son extradition en Guinée. Faisons attention, car il pourrait être assassiné comme un de ses frères déjà mort en détention provisoire. La seule chose qui compte par rapport au dossier du 28 septembre, est de prendre l’action et sortir des discours. Il y a déjà suffisamment d’inculpés, qui continuent de servir comme ministres et comme hauts cadres de l’Etat.

Chers compatriotes, vaillant peuple de Guinée, tous les signes sont là pour dire que mon pays va mal et que nul ne doit aveuglement acclamer un homme parce qu’il est de sa communauté. Nous voulons la Guinée unie, solidaire juste et prospère. Le Bloc Liberal votre parti qui est jour et nuit à l’avant-garde de la lute pour la légalité, la justice, et les libertés citoyennes vous tend la main pour la construction d’une Guinée démocratique et prospère.

Puisse Dieu sauver la Guinée !

Je vous remercie.

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