Parlement : l’UFDG menace de reprendre les manifestations pour défendre le code électoral

L’UFDG à travers son groupe parlementaire « Libéral-démocrate » ne semble plus fumer le calumet de la paix avec le parti au pouvoir le RPG arc-en-ciel, majoritaire à l’Assemblée nationale, a constaté sur place Guineematin.com à travers ses deux reporters présents au point de presse organisé au Parlement par le groupe Libéral démocrate.

Après les explications données par le président du groupe sur les tracasseries en cours relatives à l’examen du texte modifié du code électoral, c’est au tour des députés Mamadou Cellou Baldé, Maître Amadou Diallo, Ousmae Gaoual Diallo et Elhadj Diouma Diallo, de revenir à la charge.

L’Honorable Cellou Baldé, par ailleurs, membre de la commission des Lois, rappelle le point de divergence des deux groupes : « ce mode d’élection à la liste majoritaire proposé par la mouvance vient remettre en cause tout le code électoral. Dès le moment qu’on change le mode de désignation des conseillers communaux, tout change au niveau des quartiers et districts et même sur le plan régional ».

Le député Ousmane Gaoual Diallo sur la pétition de la société civile et des partis frondeurs, indique que « le travail a été fait en travaux de commission en tenant compte de tout cela lorsqu’à la dernière minute, nous avons reçu cette proposition de loi de Damaro Camara, le président de la majorité parlementaire dans la journée du lundi. Une proposition de loi qui n’est pas de nature à garantir la démocratie et la paix ». Sans aller par deux chemins, le député de Gaoual fait savoir qu’en cas de modification du texte initial « nous seront là pour son rejet ».

Le juriste du groupe, Maître Amadou Diallo soutient que « l’accord politique ne viole aucune disposition de la Constitution. L’élection des Conseils de district et de quartier prévue dans le code électoral n’a jamais été respectée. Si une loi n’est pas respectée, elle est de facto violée. C’est pourquoi les forces politiques se sont retrouvées pour trouver une solution et tenir compte des réalités locales ».

De l’examen du code électoral amendé, Maître Diallo explique qu’il est « arrivé à l’Assemblée et les députés de la majorité se sont faits les avocats des frondeurs, ceux qui sont opposés à l’adoption du code. C’est étonnant. C’est eux qui devaient défendre le texte en leur qualité de membres de la famille présidentielle », explique t-il.

Et ce député ne cache pas son amertume, « la politique n’est pas l’art de tromper, il faut qu’il y ait une certaine étique. Si avoir le pouvoir c’est prendre la richesse et les terres, vous n’aurez pas la paix… », prévient l’avocat.

Avant de conclure que l’accord politique a été signé « parce que la loi n’a pas été respectée. L’accord politique c’est pour consolider la paix et la stabilité, c’est cela l’intérêt général. Ce n’est pas le statuquo mais le dynamisme, indique ce responsable de l’Ufdg.

Ces intervenants seront suivis par le 3ème Vice-président du Parlement, Elhadj Diouma Diallo qui axé son intervention sur le rôle de la décentralisation dans un pays.

Dans la séance questions-réponses, Dr Fodé Oussou Fofona a indiqué que si « le code est rejeté, les manifestations seront reprises pour exiger du gouvernement l’organisation sans délais des élections ».

De l’Assemblée nationale, Abdallah Baldé et Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

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