« S’ils retirent ces codes, il n’y aura plus de dialogue tant que M. Alpha Condé sera au pouvoir », menace Fodé Oussou

L’annonce d’un éventuel retrait des codes (électoral et des collectivités) amendés de la plénière d’aujourd’hui énerve l’opposition guinéenne. Joint au téléphone dans la matinée de ce mercredi 4 janvier 2017, le président du groupe parlementaire des Libéraux-Démocrates et vice-président de l’UFDG s’est d’abord montré prudent. « Nous en avons entendu parler. Nous attendons donc d’être dans la salle, écouter le programme de la journée pour savoir si les deux textes ont été retirés ou pas », a dit Docteur Fodé Oussou Fofana.

Mais, à la question de savoir si ces textes étaient effectivement retirés, l’opposant se radicalise : « ce sera terminé ! Nous avons fait le maximum de bonne foi possible. Si ces codes sont retirés, ce sera terminé avec les accords et les dialogues tant que monsieur Alpha Condé sera au pouvoir. Notez bien ce que je vous dis : il n’y aura plus d’accords, plus de dialogues ! Il n’y aura absolument plus aucun dialogue, aucun accord avec ce régime. Et, nous allons exiger les élections locales avec le code électoral en vigueur. En attendant, nous allons nommer nos maires, nos chefs de quartiers et de districts. Ce sera terminé. Personne, je dis bien personne ne pourra nous mettre autour d’une table avec ce régime, parce que monsieur Alpha Condé aura prouvé qu’il est incapable de respecter le moindre engagement ».

Très remonté sur cette question, Docteur Fodé Oussou Fofana va même un peu plus loin ! « A votre avis, pourquoi il refuse l’organisation de ces élections ? Aujourd’hui, il est clair qu’il veut d’un troisième mandat, il a l’intention de modifier la Constitution. Sinon, un chef d’Etat qui est à son dernier mandat devrait plutôt se soucier du développement, des traces qu’il devrait vouloir laisser au lieu de vouloir coûte que coûte frauder des élections… ».

Révolté contre le président de la République, le vice-président de l’UFDG a rappelé que les pays voisins ont déjà terminé les cycles électoraux- comme Alassane Dramane Ouatara, élu à la tête de la Côte d’Ivoire après Apha Condé- et sont plongés dans le développement au profit de leurs populations.

C’est donc avec des nerfs au vif que le chef de l’opposition parlementaire a rejoint l’Assemblée nationale pour une journée sans doute la plus animée de ces dernières années au parlement.

A suivre !

Propos recueillis au téléphone par Nouhou Baldé pour Guineematin.com

 

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