Crise politique en Guinée : l’opposition sollicite l’intervention de la communauté internationale et des religieux

Dans l’après-midi de ce jeudi 05 janvier 2017, les leaders de l’opposition guinéenne ont annoncé leur nouvelle stratégie, après le rejet du vote du code électoral amendé lors de la clôture de la session budgétaire de l’Assemblée Nationale. Les actions que les opposants projettent d’entreprendre pour exprimer leur désaccord seront dévoilées très prochainement, a constaté Guineematin.com, à travers deux de ses reporters.

Les adversaires du président Alpha Condé se sont réunis au QG de l’UFDG pour annoncer  la suspension de leur participation  au comité  de suivi de l’accord du 12 octobre. Ils ont également promis de tenir une conférence de presse le 10 janvier prochain pour annoncer le calendrier de leurs actions futures.

A la sortie de la plénière, le porte-parole, Aboubacar Sylla, a expliqué que « la première actualité est la clôture de la session budgétaire à l’Assemblée nationale sans que le projet de loi sur le code transmit par le gouvernement ne soit examiné et adopté pour ouvrir la voie à l’organisation communale. Il s’agit là de la première violation grave des accords. Cela veut dire que la question de l’illégalité au niveau des collectivités se perpétue  encore pour plusieurs mois. Aucune des dispositions dans l’accords du 12 octobre n’a été exécuté. Même les dispositions dont l’application demande une simple mesure administrative ne sont pas encore exécutées » , précise monsieur Sylla.

Parlant des mesures que l’opposition  compte entreprendre désormais, le leader de l’UFC indique que « L’opposition va rencontrer toute la communauté internationale, saisir le clergé, les leaders religieux, parce que ce sont eux qui viennent vers nous pour nous demander de suspendre nos manifestations. Pendant ce moment nous allons suspendre notre participation au comité de suivi et le mardi 10 janvier, tenir une conférence de presse pour annoncer nos actions futures », dit-il.

Pour terminer, l’honorable Sylla  rappelle que « tout les pays autour de la Guinée ont organisé leur cycles d’élections. Le professeur Alpha Condé n’organise les élections qu’après des manifestations après une dizaine de morts ou quand il y a une situation insurrectionnelle dans le pays « , a-t-il fait remarquer.

Abdoulaye Oumou Sow et Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

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