Boycott des cours par enseignants contractuels : le cas des écoles de Ratoma

Les enseignants contractuels continuent de faire parler d’eux. Après leur manifestation au ministère de la fonction publique, ils ont décidé de bouder les salles de classe jusqu’à nouvel ordre.  Pour en savoir davantage sur ce débrayage, Guineematin a essayé de rencontrer  certains responsables d’écoles dans les 5 communes de Conakry.

Au collège de Kipé, commune de Ratoma, le principal n’a pas voulu se prêter à nos questions. Il s’est contenté d’indiquer qu’une instruction ferme venant de la Direction Communale de l’Education aurait demandé qu’aucun chef d’établissement ne se prononce sur le sujet. Monsieur Coumbassa a juste expliqué qu’il y avait  six enseignants contractuels  dans son établissement. Et, parmi eux,  une seule personne aurait été admise au concours.

Elhadj Amara Balato Keita, proviseur du lycée Kipé
Elhadj Amara Balato Keita, proviseur du lycée Kipé

Pour sa Part, le  proviseur du lycée Kipé, Elhadj Amara Balato Keita, a indiqué que le problème ne se pose pas au niveau de son établissement. « Après le redéploiement, le département a conseillé de nous défaire des contractuels jusqu’à la publication des résultats, puisqu’ils ont tous passé le concours d’accès à la fonction publique », dit monsieur Keita, précisant que huit contractuels de son lycée était concernés.

Parlent des besoins actuels,  monsieur Amara Balota Keita a dit que le lycée de Kipé a besoin de trois professeurs. «  Un professeur de Mathématiques, un professeur de Chimie et un professeur de Français », a-t-il énuméré.

Au lycée Lambagni, en l’absence du proviseur, nous avons rencontré le censeur, monsieur Alseny Traoré, qui n’a pas voulu se prêter au micro de notre reporter. « Je ne suis pas la personne la mieux indiquée pour parler de ce problème. Le proviseur est absent ! Ce que je sais, il n’y a plus d’enseignants contractuels dans notre établissement », a-t-il indiqué, avant d’ajouter que la personne qu’il venait de raccrocher au téléphone est justement un enseignant contractuel qui demandait si leur prime de 45 000 GNF était disponible.

Enfin, à la Direction Communale de l’Education, aucun interlocuteur n’est disponible. Le Directeur et son adjoint étaient absents au moment où le reporter de Guineematin.com arrivait. Et, les autres cadres rencontrés ont dit être mal placés pour se prononcer sur le sujet. Un certain monsieur Barry a même affirmé que « ce sujet est une patate chaude et cela se règle au niveau du département de l’éducation et non dans les directions ».

  Abdoulaye Oumou Sow pour Guineematin.com

Tél: (00224) 620848501 

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