Les élèves du lycée du 02 octobre et du collège Château d’eau, ont perturbé la circulation à Kaloum, le centre des affaires de Conakry. Ils ont sortis massivement pour exprimer leur ras-le-bol face au manque d’enseignants que connaissent leurs écoles après le retrait des contractuels non admis à la fonction publique, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.
Au moment où la tension semblait baisser après les remous liés à la publication des résultats du test de recrutement des enseignants à la fonction publique, les élèves prennent le relais pour exiger le retour de leurs professeurs.
C’est avec les slogans « Kourouma Zéro, Kourouma Zéro » qu’ils ont lancé des projectiles sur l’immeuble abritant le ministère de l’enseignement pré universitaire, cassant ainsi les vitres et toute la devanture. « Nous voulons étudier, nous voulons être des ministres, voire des présidents. Pourquoi ils refusent de payer nos enseignants ? C’est juste pour saboter nos études. Ils ne veulent pas de notre avenir », ont scandé les élèves.
Ils ont occupé pendant des heures l’artère qui mène au ministère de l’enseignement supérieur et de la fonction publique. Il a fallu l’intervention des forces de sécurité, composées de la police et de la gendarmerie pour maîtriser la situation.
Aux alentours de 10 heures, les hommes du colonel Ansoumane Camara « Bafoué » ont dispersé les manifestants à coup de matraques et de gaz lacrymogène, faisant des blessés et des arrestations. Les affrontements se sont poursuivis jusqu’aux environs de 12 heures dans les quartiers Almamya, Manquepas et Boulbinet.
Les interventions des ministres Gassama Diaby et Bantama Sow n’ont pas suffit pour calmer l’ardeur des élèves qui réclamaient la libération de leurs amis arrêtés par les forces de sécurité. Ils ont été plutôt hués et chassés par les jeunes en colère.
Il a fallu l’implication des jeunes du quartier Boulbinet pour maîtriser les élèves qui ont promis en retour de réitérer leur mouvement de contestation si les enseignants contractuels ne reviennent pas dispenser normalement les cours.
« Nous voulons le départ des deux Kourouma, celui de l’enseignement pré universitaire et celui de la fonction publique. Si nos enseignants ne reviennent pas dans les brefs délais, nous allons redescendre dans les rues jusqu’à leurs départ », a déclaré un manifestant qui a requis l’anonymat.
A suivre !
Mouctar Barry pour Guineematin.com
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