Déféré devant le juge de paix de Tougué suite à la décision le suspendant de ses fonctions par le gouverneur de la Région Administrative de Labé, le président de la délégation spéciale de la Commune Urbaine est encore poursuivi pour rançon et complicité de vol de bétail, a appris un correspondant de Guineematin.com dans la région.
L’étau semble se refermer sur le président de la délégation spéciale de la Commune Urbaine de Tougué. Suspendu et traduit devant la Justice de Paix de Tougué, la semaine dernière, Mohamed Sacko Barry est poursuivi aussi pour un cas de rançon et de complicité de vol…de bétail.
« Nous répondrons tout de suite. A la justice, nous avons une première rencontre dans le cadre des enquêtes préliminaires. Le reste, nous irons tout de suite. Ils vont nous donner la suite », explique l’accusé.
En ce qui concerne le cas de rançon et de complicité de vol de bétail, Mohamed Sacko Barry précise : « il y a un peu de tout ça. Il y a une information judiciaire dont je ne connais pas la teneur non plus. J’ai demandé au préfet à avoir le contenu du dossier, il m’a répondu qu’on va voir et que ça va se savoir. Il y a que j’avais pris deux groupes de voleurs de bétail. Le premier a été remis à la police, le second a été remis à la gendarmerie. C’est ce que je sais des cas de vol. Je sais qu’à chaque fois qu’on a envoyé des cas de vol ici, il y a eu des interventions des autorités préfectorales pour les libérer. Or, moi j’étais allé jusqu’à faire faire des aveux à ses intéressés. J’attends de voir. Le premier cas de vol de bétail a eu lieu à Kaffa. J’ai été interpellé par le président du district de Souméta. J’ai demandé à la gendarmerie d’aller chercher le voleur. Il a été pris et envoyé. Par la suite il a été libéré par la gendarmerie, je ne sais pas comment. Maintenant, il y un autre cas de vol de bétail ici à Souméta avec le président du district qui a requis nos services. Le voleur a été a fait un aveu écrit. J’ai cet écrit. Il avait aussi avoué dans son village là-bas qu’il est vraiment un voleur de bétail. Les gens ont enregistré ces déclarations sur carte mémoire avec les téléphones. Il a été déposé à la gendarmerie qui a trouvé moyen de le libérer », a-t-il ajouté.
Il y a aussi un autre cas de mœurs « qui relève bien de la commune parce qu’on parle de problème de mariage dans lequel le couple ne s’entend pas. Nous n’avons compétences à parler des cas de vol de bétail. Mais, les cas de conflits et de mariage, je pensais qu’on en avait le droit. De toutes les façons, j’attends de voir, parce que je n’ai pas reçu ce document là aussi », a-t-il complété son information.
A la question de savoir si, pour le cas de mœurs dont il est question, les intéressés ont versé de l’argent à la Commune, Mohamed Sacko Barry répond : « je ne peux pas te dire exactement de quoi il s’agit, parce que j’ai demandé à avoir le document mais je ne l’ai pas encore.»
En attendant de voir clair dans cette affaire, les mauvaises langues de Tougué disent que Mohamed Sacko Barry aurait réclamé et obtenu 3 millions de francs guinéens de la femme impliquée dans l’affaire dite de « mœurs » par l’accusé lui-même.
Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com
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