Dansa Kourouma sur le Front contre le 3ème mandat : « il n’y aura pas d’organe qui réunira les acteurs politiques et de la société civile »

Dansa Kourouma, président du CNOSC

Suite à l’annonce faite par l’opposition républicaine de la création d’un front uni contre un troisième mandat pour le Président de la République, un reporter de Guineematin.com a recueilli la réaction de Dr. Dansa Kourouma, président de Conseil National des Organisations de la Société Civile (CNOSC), ce mercredi 08 février 2017.

Pour Dr. Dansa Kourouma, toute initiative qui contribue à l’exercice du droit politique en Guinée, la société civile l’encourage, parce que c’est l’essence même du combat de la société civile. « C’est totalement légal et légitime pour la classe politique de s’organiser en front pour faire face à une situation que nous estimons être une situation menaçante pour le pays. Par expérience, ça a réussi au niveau des forces vives, l’association avec les partis politiques. Mais, tous les autres combats que nous avons menés, la lutte contre l’insécurité, les partis politiques ne se sont pas associés à la société civile, les accords du 12 octobre, les droits des citoyens étaient violés par rapport à beaucoup de dispositions. Nous n’avons pas été entendus et soutenu par la classe politique. Par conséquent, nos objectifs peuvent se rencontrer mais, il n’y a aura pas d’organe qui réunira en même temps les acteurs politiques et les acteurs de la société civile, en tout cas le CNOSC », a-t-il averti.

Conscient des menaces qui planent sur notre Constitution, Dr. Dansa Kourouma dit pouvoir travailler avec l’opposition à travers des cadres de rencontre et de discussions, mais refuse toute fusion dans un quelconque front politique, estimant que les politiques défendent des intérêts partisans et la société civile défend l’intérêt général. « Nous avons obtenu cette Constitution après de longues luttes et le Président de la République a juré de respecter et de faire respecter la Constitution. La société civile le prendra aux mots au moment opportun. Et tous les acteurs sont conscients des menaces qui courent sur notre Constitution mais, il reste très clair, la Constitution est verrouillée et la souveraineté appartient au peuple (…). Et ce dernier mot, nous allons nous battre pour que ce dernier mot respecte les acquis que la Guinée a en matière de stabilisation constitutionnelle », a-t-il conclu.

Entretien réalisé par Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tel. (00224) 621 09 08 18

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