Banankoro (Kérouané) : les autorités parviennent à ramener le calme après la manifestation des élèves

Dans la matinée de ce mardi 14 février 2017, des élèves du Lycée-collège public Général Sékouba Konaté sont sortis lancer des cailloux pour empêcher la tenue des cours dans certaines écoles privées maternelles de Banankoro, dans la préfecture de Kérouané, a constaté le correspondant de Guineematin.com sur place.

« Effectivement, il y a eu des troubles en ville, notamment dans les écoles qui se trouvent aux alentours du marché. Mais, aussitôt, les autorités se sont rendues sur place pour des sensibilisations », a indiqué le maire de la commune rurale de Banankoro, monsieur Mamoudou Sano.

Parlant de leur échange avec les jeunes manifestants, le maire de Banankoro a dit avoir expliqué aux élèves que « ce n’est pas en lançant des cailloux sur les bâtiments qu’on pourra régler le problème réel que les enseignants ont posé. Il faut maintenir le calme dans la cité et rentrer calmement à la maison », a dit le maire, précisant que tout est actuellement (11 heures 35’) rentré dans l’ordre.

Auparavant, ces perturbations, enregistrées entre 8 heures et 10 heures, avaient créé la panique dans les familles, notamment avec des mamans qui courraient dans tous les sens avec leurs enfants dont certains sont âgés seulement de 4 ou 5 ans.

Par ailleurs, ces perturbations ont également entraîné des disputes entre des directeurs d’écoles. Certains reprochant à d’autres d’avoir manipulé les jeunes élèves pour les obliger de fermer comme eux.

Enfin, il importe de préciser que les autorités locales, notamment le sous-préfet, commandant Fran Mara, le maire, Mamoudou Sano, et le maire adjoint, Mamady Keita, ont bien géré la situation en se rendant personnellement sur le terrain pour prodiguer des sages conseils aux élèves au lieu de leur envoyer des agents des forces de l’ordre, au risque d’envenimer la situation.

A rappeler que nous sommes au 8ème jour de la grève générale illimitée qui a été lancée par l’intersyndicale de l’éducation FSPE (Fédération Syndicale Professionnelle de l’Education) et le SLECG (Syndicat libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) pour protester contre la baisse du point d’indice que le Gouvernement actuel a baissé de 1030 à 751 et plusieurs autres points de revendication… Pour le moment, les négociations avec le gouvernement sont au point zéro. Mais, une rencontre est annoncée (par le Gouvernement et la présidence de la République) entre les leaders syndicaux et le chef de l’Etat demain, mercredi 15 février 2017, au palais présidentiel, Sékhoutouréya.

De Banankoro (Kérouané), Moussa Oulen Traoré pour Guineematin.com

Tél. : 621 35 79 66

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