Depuis la fin du mois de janvier, certaines villes de la Guinée profonde sont confrontées à une grande crise injustifiée de carburant. Ce qui se traduit, à Siguiri, comme dans d’autres localités, par la hausse du prix dans le marché noir et l’augmentation du coût du transport inter urbain.
A Siguiri, c’est le syndicat des transporteurs routiers même qui a décidé de rehausser légèrement les prix du transport pour compenser l’augmentation des prix au marché noir. « On ne pouvait pas rester sans augmenter les prix. Nous achetons le carburant au marché noir entre 15 000 GNF et 20 000 GNF ; donc, il fallait qu’on augmente cinq mille francs guinéens au maximum. Personnellement, j’ai trois véhicules ; mais, un seul arrive à se débrouiller et on a besoin de faire vivre nos familles », a expliqué monsieur Sékou Doumbouya, chef de ligne et chargé à l’organisation du syndicat des transporteurs de Siguiri.
« Nous n’avons pas voulu fermer les gares routières parce que la population en souffrirait énormément », a ajouté le syndicaliste.
Ce pendant, le transport urbain se fait beaucoup sentir depuis le début de la crise et cela impacte négativement la vie des Siguirikas.
Certes, il y a des citernes qui alimentent tant soit peu certaines stations de la ville, mais seuls les vendeurs du marché noir arrivent à s’en procurer suffisamment. Ce que ne comprennent d’ailleurs pas les chauffeurs locaux qui dénoncent une mafia organisée par les pompistes.
A rappeler que ce trafic du carburant n’est pas sans risques pour les revendeurs du marché noir. Avant-hier, des magasins de stockage d’essences sont partis en fumée au grand marché de Kankan, entraînant évidemment d’importantes pertes matérielles.
De Siguiri, Mouctar Barry envoyé spécial de Guineematin.com
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