Pillage des boutiques à Conakry : le GOHA menace de fermer les marchés dans tout le pays

Suite aux pillages de certaines boutiques constatés à Cosa et à Bambéto, dans la commune de Ratoma, ce mardi 21 février 2017, Guineematin.com a joint au téléphone le président du Groupe Organisé des Hommes d’Affaires (GOHA), Chérif Mohamed Abdallah.

Evidemment, le président du GOHA a dénoncé ces pillages et demandé au président Alpha Condé et à son gouvernement d’agir. « Nous constatons que cette fois encore, les gens ont commencé à s’attaquer aux commerçants et à leurs biens comme par le passé, notamment à Cosa et à Bambéto. Comme c’est de cette manière qu’ils ont débuté, je lance un appel pressent au chef de l’Etat et à son gouvernement de faire cesser immédiatement ces actes de vandalisme. Cela ne peut pas continuer. Que la sécurité aille protéger les commerçants et leurs biens parce que ceux-ci n’ont rien à voir avec cette situation », a-t-il introduit.

Quant aux commerçants qui sont souvent les victimes des manifestations à Conakry, le président du GOHA a lancé un autre appel. « Je demande à tous les commerçants de rester mobilisés. Si cela continue, nous allons agir conséquemment. On ne peut pas continuer à accepter ces pillages à chaque évènement dans ce pays. Nous sommes des citoyens et nous payons les taxes qui alimentent les caisses de l’Etat. Par conséquent, nous exigeons notre sécurité et celle de nos biens », a-t-il insisté.

Interrogé par Guineematin.com sur une éventuelle implication des certains hommes en tenue dans les actes de vandalisme, Chérif Mohamed Abdallah a invité le Haut commandement de la gendarmerie d’ouvrir une enquête pour que ces éléments soient identifiés et traduits en justice.

« Nous avons appris que ce sont des hommes en tenue qui font office de protection aux gens qui font les pillages. C’est pourquoi, je vais m’adresser directement au Haut commandement de la gendarmerie nationale pour qu’elle aille vérifier cette information. Si cela s’avère vrai, nous exigeons que ces éléments soient traduits en justice », a-t-il demandé.

A la question de savoir combien de boutiques ont été pillées, Chérif Mohamed Abdallah a cité quatre. « Nous avons appris qu’il y a déjà trois qui ont été saccagés à Cosa et une supérette vers Bambéto », a-t-il cité, avant de menacer d’ordonner la fermeture de tout commerce dans le pays. « C’est le début des pillages et nous disons halte ! Sinon, nous serons obligés de demander à l’ensemble des opérateurs économiques de fermer leurs boutiques et magasins sur l’ensemble du territoire national. Nous demandons à l’ensemble des opérateurs économiques de rester mobilisés pour défendre leurs biens », a-t-il insisté.

Mamadou Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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