Le Haut représentant du chef de l’Etat et Président de l’Union des Forces Républicaines, Sidya Touré, a présidé ce samedi 25 février, l’assemblée générale hebdomadaire de son parti. Il était venu échanger avec ses militants de l’adoption du nouveau code électoral, porté par les deux plus grandes forces politiques, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
L’arrivée du président de l’UFR a mobilisé plus de militants que d’ordinaire. Sidya Touré a été accueilli au siège de son parti par des centaines des jeunes et des femmes venus des différentes fédérations de Conakry.
Ce déplacement du leader de l’UFR avait un objectif bien clair. Il fallait, après quelques jours de l’adoption du nouveau code électoral issu de l’accord politique du 12 octobre 2016 entre la mouvance présidentielle et l’opposition républicaine, expliquer à la base la position réelle du parti.
Dans son allocution, Sidya Touré a dénoncé le non-respect par le RPG arc-en-ciel de l’accord de partenariat entre les deux formations politique. « On a proposé un texte de loi qui n’est pas conforme à la Constitution. On en a discuté avec nos alliés actuels à l’Assemblée nationale, c’est à dire avec le RPG pour leur dire que le document qu’ils ont présenté, nous dans notre groupe parlementaire, nous n’allons pas accepter ce texte en l’état. Est-ce qu’il y a une possibilité de discuter pour l’amender ? Comme il n’a pas été amendé, l’Alliance républicaine a continué à dire qu’elle ne votera pas le texte », a rappelé Sidya Touré.
Sur la teneur du code électoral amendé, le président de l’UFR a expliqué : « ce texte dit que le parti qui arrive en tête dans une circonscription, il peut, même arrivé avec 35%, les autres ont 25, 20 ; mais, qui sont plus nombreux qu’on quand ils se mettent ensemble, on dit que c’est le premier qui doit choisir le chef de quartier. On dit ça, ça ne peut pas se faire ! Parce que premièrement ce n’est pas une majorité qualifiée ; deuxièmement, il n’est prévu nulle part dans nos textes que le chef de quartier doit être nommé par un parti politique », a expliqué le Haut représentant du chef de l’Etat.
Pour justifier la position de son parti, monsieur Sidya Touré a pris l’exemple sur la ville de Kamsar. Selon lui, il est impossible de choisir des personnes venues de la Haute et de la Moyenne Guinée pour les désigner chefs de quartier dans ces localités.
« Kamsar est un cas très précis, beaucoup (d’habitants, NDLR) sont venus d’ailleurs. Vous avez des ouvriers, des commerçants qui viennent de la Moyenne Guinée et de la Haute Guinée, qui sont plus nombreux que les autochtones. Si un parti a gagné à Kamsar, vous allez lui demander de nommer les chefs des quartiers de Kassop, de Bagataye et autres, où il n’a pas un seul responsable de son parti ? Donc, ça ne s’appliquera même pas », a expliqué le leader de l’UFR.
Pour conclure sur le sujet, Sidya Touré a annoncé qu’il s’opposera farouchement à l’idée d’élire un chef de quartier sur la base d’une majorité simple ou relative.
Mais, en dépit du désaccord entre l’UFR et la mouvance présidentielle sur ce nouveau code électoral, le Haut représentant du chef de l’Etat a rassuré que la collaboration reste toujours au haut fixe.
Enfin, Sidya Touré a rappelé ses militants de la nécessité de se mobiliser pour affronter avec confiance l’élection communale et communautaire prochaine.
Mouctar Barry pour Guineematin.com
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