Formation aux métiers du cinéma à Ouagadougou : L’ISAG de Dubréka se lance dans le grand bain…

Une dizaine d’enseignants et d’étudiants de l’Institut supérieur des arts de Guinée, sont à la riche école des métiers de cinéma et de l’audiovisuel du FESPACO. Des conventions de partenariat existent désormais entre l’ISAG et les incubateurs cinématographiques burkinabè de référence : ISIS, ISCAM et IMAGINE. Du coup, le Directeur général de l’ISAG, Dr Aly Badara Sylla, entrevoit un horizon dégagé pour le 7ème art guinéen. A condition que le coup de pouce de l’Etat suive…

Il est 10h30 ce lundi 27 février. La cour d’enceinte de l’Institut supérieur de l’image et du son de Ouagadougou, accueille une pléiade de formateurs africains au septième art. Ils viennent du Sénégal, du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Bénin… Mais aussi de la Guinée, à travers des enseignants de l’Institut supérieur des arts de Guinée, situé à Dubréka, en Basse Guinée.

En effet, c’est une cérémonie de signature de convention de partenariat, entre l’ISIS du Burkina Faso et l’ISAG de Guinée, qui réunit ces beaux esprits des arts. Et c’est en présence du ministre burkinabé de la Culture, Tahirou Barry.

Organisée en marge de chaque édition du FESPACO, cette activité est dénommée ‘’Fenêtre des écoles’’. Son objectif, être une structure de veille des films-école jusqu’à leur intégration dans la grande famille du cinéma africain.

Quant à la convention signée avec l’ISAG, selon le Délégué général de l’ISIS, elle se veut être, « Un cadre d’échanges pédagogiques entre étudiants et enseignants, afin de mutualiser les efforts et les moyens pour le développement des métiers du cinéma et de l’audiovisuel en Afrique ». Le tableau de chasse de l’ISIS, affiche une pléthore de nationalités formées : Burkinabè, Béninois, Camerounais, Centrafricains, Congolais, Gabonais, Ivoiriens, Nigérians, Nigériens, Rwandais, Sénégalais, Tchadiens, Togolais…

L’Institut supérieur des arts de Guinée, vient donc de s’arrimer à cette école publique de référence du Burkina Faso, à vocation sous-régionale. Et c’est sans doute à la grande satisfaction de son Directeur général. « La convention de partenariat que nous avons signée, ce 27 février, permettra à l’ISAG de recevoir des formateurs de l’ISIS. Cette école va également recevoir nos étudiants pour des stages, ainsi que nos enseignants pour des cours de master en montage, en son, en lumière, etc. » Explique Dr Aly Badara Sylla.

L’ISAG a d’ailleurs saisi au vol cette 25ème édition du FESPACO, pour inscrire quatre de ses étudiants à des master-class en cinéma et multimédia, dispensés, durant deux semaines, par des experts américains.

A en croire Dr Sylla, deux autres étudiants sont récemment rentrés en Guinée avec un master décroché cette fois-ci à l’ISCAM. Un institut burkinabé du cinéma avec lequel, l’ISAG a également conclu une convention à l’occasion de cette édition du FESPACO. Et ce n’est pas tout. Puisque, le Directeur général de l’ISAG cherche à en faire autant avec l’établissement ‘’IMAGINE’’. Qui œuvre au perfectionnement des jeunes cinéastes africains.

« Nous voulons diversifier les regards sur notre institut à travers l’ISIS, l’ISCAM et Imagine ». Soutient Dr Sylla. Qui n’est pas peu fier de rappeler que le seul film guinéen présent à ce FESPACO, le long métrage ‘’Edition spéciale’’, a été réalisé par un ancien produit de l’ISAG, Cheick Abdoulaye Camara.

Autant dire que le 7ème art guinéen figure en parent pauvre à cette biennale du cinéma africain. D’où cet appel à « l’Etat pour qu’il accompagne la création cinématographique », conclut le Directeur général de l’Institut supérieur des arts de Guinée.

Talibé Barry

Depuis Ouagadougou

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