L’exposition des aliments à consommation directe est devenue monnaie courante dans la préfecture de Kankan. Un fait qui n’est pas sans conséquences sur la santé des populations alors que les autorités ne font rien pour y remédier, a constaté sur place Guineematin.com à travers son correspondant local.
Dans les deux grands marchés de la commune urbaine de Nabaya que sont Dibida et Sogbé, plusieurs aliments, notamment du pain, des brochettes et des gâteaux, sont exposés à ciel ouvert. Ces aliments sont à la merci de la poussière et des mouches, a-t-on constaté sur place.
Pour Mamadou Diouldé Barry, boulanger au quartier Dalako et vendeur de pain au marché Dibida, il n’y a pas d’effets sans causes. « Si nous couvrons les pains, nos clients disent que c’est du vieux pain et ils préfèrent acheter ce qui est exposé », explique-t-il.
Selon Dr René Millimono, chef service hygiène de la préfecture de Kankan, cette pratique met la vie des milliers de citoyens en danger : « quelqu’un peut acheter un morceau de pain à mille francs guinéens et dépenser un million de francs guinéens après. La consommation des aliments non protégés peut être à l’origine de la fièvre typhoïde, la diarrhée, le cholera », a-t-il dit.
Par ailleurs, le chef service hygiène de Kankan propose des pistes de solution. « Pour éradiquer ce fléau, il faut sensibiliser continuellement les vendeurs parce que chaque jour, il y a des nouveaux vendeurs », propose Dr René Millimono.
En attendant une hypothétique campagne de sensibilisation, voire de la répression, les populations de Kankan continuent de consommer des aliments exposés à l’air libre sans que les autorités ne lèvent le petit doigt.
A suivre !
De Kankan, Amadou Oury Souaré pour Guineematin.com
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