Alsény Kaba, ex-enseignant du groupe scolaire Kadjatou Barry, poursuivi par le directeur général de ladite école, a été relaxé. Il était accusé par Alseny Touré d’avoir démobilisé les élèves de ladite école, sise à Kobayah, dans la commune de Ratoma, au profit de l’école où il venait d’être recruté. La décision a été redue ce vendredi 10 mars 2017, par le Tribunal de Première Instance de Dixinn, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.
Depuis le 16 octobre 2016, l’enseignant Alsény Kaba est en détention à la maison centrale de Coronthie. Il était poursuivi pour avoir commis des délits d’entrave à la liberté de travail au sein de cet établissement. L’affaire, déférée au Tribunal de Première Instance de Dixinn depuis le lundi 6 février 2017, a connu son épilogue ce vendredi.
Devant le Tribunal, le prévenu Alsény Kaba, a dit qu’il n’a jamais démotivé un élève de quitter cet établissement. Expliquant la genèse de cette affaire, il a fait comprendre que depuis 15 ans il enseigne dans cette école. Et durant tout ce temps il n’y a jamais eu un quelconque incident ni avec les élèves, ni avec ses collaborateurs encore moins avec ses supérieurs.
« C’est à partir de 19 novembre 2015, que j’ai commencé à avoir des problèmes tout simplement parce que j’ai défendu mon collègue monsieur Barry qui a été renvoyé par le directeur général. Comme j’ai estimé que ce monsieur est le plus ancien de l’école, et il n’a rien fait étant un père de famille, je l’ai défendu sur ce côté-là. C’est en ce moment qu’ils sont venus me brandir un acte de licenciement sous l’ordre du fondateur », a raconté monsieur Kaba.
Après ce licenciement poursuit-t-il, les enfants se sont solidarisés avec moi, ils sont tous sortis en criant « A bas le directeur ! A bas le fondateur. Maintenant, ils sont en train de dire que c’est moi qui ai incité les enfants à sortir et crier », a-t-il souligné.
Cependant, le directeur de l’école, Alseny Touré soutient mordicus que c’est le prévenu qui a démotivé les élèves et leurs parents en les incitant à quitter son établissent au profit de l’école où monsieur Kaba venait de se faire embaucher. « Monsieur Kaba a fait le porte-à-porte, il a mis les affiches, il a dit aux élèves que mon école ne recrute que des coiffeurs, il a contacté les élèves et leurs parents pour les démotiver. Cela a réduit considérablement l’effectif de mon établissement », a laissé entendre monsieur Touré.
Ainsi, après avoir écouté attentivement les différents témoins le jeudi 16 février 2017, l’affaire a été plaidée et requise le 2 mars 2017 par les parties concernées au procès. Des réquisitions et plaidoiries au cours desquelles, il faut le rappeler, le ministère public avait demandé au Tribunal de condamner l’enseignant à un an d’emprisonnement pour avoir dénigré l’école en passant par la concurrence déloyale. Alors que la défense clamait le renvoie à des fins de la poursuite pour ‘’délit non constitué’’.
Ainsi, dans sa délibération, le Tribunal a fait savoir que les faits ‘’d’entrave à la liberté de travail’’ pour lesquels monsieur Kaba est poursuivi ne sont pas établis. « Par conséquent le Tribunal le renvoi à des fins de la poursuite pour délit non constitué », a délibérer le président du Tribunal, Thierno Souleymane Barry.
Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com
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