Visiblement, la façon dont est célébrée la fête du 08 mars en Guinée n’est pas du goût de toutes les femmes. La présidente de l’Association pour la Promotion et l’Autonomisation des Filles (APAF) n’apprécie pas la démarche et dénonce l’exclusion de la grande majorité des femmes et filles qui sont dans les marchés ou dans les rues à la recherche du quotidien, a appris Guineematin.com, à travers un de ses reporters.
Le mercredi 08 mars 2017, l’humanité a célébré la journée internationale de la femme. En Guinée, cette fête est devenue un grand moment de réjouissance réservé aux femmes issues de l’administration publique et privée. Elles étaient nombreuses au palais du peuple en compagnie des plus hautes autorités du pays dans un concert de chants et danses.
L’Association pour la Promotion et l’Autonomisation des Filles, qui se fixe comme objectif principal le soutien des jeunes filles à travers la formation et l’alphabétisation, n’a pas participé à la célébration du 8 mars. « L’objectif de l’APAF est d’aider les filles qui sont dans les salons de coiffure, dans les ateliers de couture et surtout celles qui vendent dans les marchés ou dans les rues. Nous allons les assister dans l’alphabétisation, la formation et autres projets d’autonomisation. Par rapport au 8 mars, ma structure n’a pas véritablement participé. Personnellement, après mes démarches au ministère de l’administration, je me suis rendue au palais », a affirmé madame Kéita Bountouraby Soumah.
Selon elle, le 8 mars ne devait pas être une journée seulement de fête et de Mamaya, sachant que d’autres femmes et filles ne peuvent pas y participer. « Ma structure n’a pas participé en tant que telle. Mais moi personnellement j’ai participé, pas à la Mamaya, mais sur le terrain. Pour moi, le 8 mars ne suffit juste pas pour dire qu’il faut aller au palais, danser et autres. Je me dis que le 8 mars, c’est ce jour que la femme doit se battre pour les autres femmes qui ne sont pas dans les situations confortables. Il fallait aller vers ces femmes, les encourager », a fait savoir la Présidente de l’APAF, Madame Kéita Bountouraby Soumah.
Enfin, elle souhaite que cette date ne soit pas que moment de réjouissance, mais d’entraide, d’assistance et de compassion au près des femmes et filles qui n’ont jamais eu la chance de travailler dans l’administration ou dans les entreprises privées.
Mouctar Barry pour Guineematin.com
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