Dans la soirée d’hier, mardi 14 mars 2017, Dr. Sékou Goureissy Condé, acteur de la société civile guinéenne a accordé une interview à plusieurs médias de la place, dont Guineematin. Avec l’ancien ministre de la sécurité, il a été question entre-autres du code électoral, de la récente extradition de Toumba Diakité, de la loi d’accès à l’information publique….
Sur la question du code électoral amendé et récemment adopté par l’Assemblée nationale, Dr Sékou Goureissy Condé fait partie des acteurs de la société civile qui s’insurgent contre ces modifications. Mais, malgré cette opposition, il affirme être un acteur majeur dans le rapprochement entre le président et l’opposition à travers son chef de file.
« J’ai été signataire, avec beaucoup d’autres organisations de la société civile, de la revendication sur laquelle le point deux(2) de l’accord politique était inadapté. Mais, je suis un des acteurs du processus de rapprochement entre les partis politiques. Je me suis battu comme d’autres pour que le président de la République tende la main au chef de file de l’opposition. J’étais également au près du chef de file de l’opposition pour l’amener à encourager ses camarades et lui-même à aller à un dialogue rapide et constructif. Le 1er septembre 2016, les deux personnalités se sont rencontrées et tout le monde a senti l’effet d’apaisement », a affirmé Dr Sékou Goureissy Condé.
Par ailleurs, Dr Sékou Goureissy Condé est revenu sur le litigieux point de l’accord politique inter guinéen du 12 octobre 2016.
« Ce dialogue a abouti à des accords. Dans ces accords, le point deux(2) stipule que c’est le parti majoritaire dans une commune qui va désigner les chefs de quartiers et de districts. Je me suis posé deux questions. Premièrement, le rôle du chef de quartier : si son rôle est purement social, c’est à dire qu’il ne s’occupe que de la tradition, il n’y a pas de problème. Mais, dès lors qu’il a un rôle strictement administratif, c’est l’Etat qui doit le désigner. Mais, si d’aventure il a aussi un rôle politique et socioculturel, il doit être élu. Et les critères de cette élection ne doivent pas être dictés. Deuxièmement, la cartographie de la Guinée : moi, je suis d’un petit village entre Kouroussa et Kankan, qui s’appelle Balan. Dans le village, 99 % de la population sont membres du RPG. Mais, si tu dis que c’est le parti majoritaire qui doit désigner le chef de district. Donc, l’élection à la base sera essentiellement politique et tenant compte de la cartographie électorale, les chefs de district seront forcément de l’UFDG à Kankalabé », a-t-il dit.
Selon Dr. Condé, cette nouvelle loi électorale ne renforcera que la suprématie, la prééminence ou le dictat des partis politiques.
Cependant, Dr Goureissy affirme être respectueux des principes de la République et de la démocratie. Il estime qu’il est « inconcevable d’accepter le parlement et ne pas accepter ses recommandations ».
A suivre !
Mouctar Barry pour Guineematin.com
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