Dans la journée de ce lundi 27 mars 2017, la Cour Suprême de la République de Guinée a cassé l’arrêt de la cour d’assises du 13 juillet 2013 dans l’affaire dite de l’attaque du domicile privé du président Alpha Condé, dans la nuit du 19 juillet 2011.
Joint au téléphone par Guineematin.com pour mieux comprendre les contours de cet arrêt, maître Salifou Béavogui, l’un des avocats des condamnés, a expliqué que l’arrêt de la Cour Suprême de ce lundi « annule » celui de la cour d’assises de 2013 et remet désormais la pendule à zéro.
Selon maître Béavogui, les condamnés seront de nouveau face aux juges du tribunal de première instance de Dixinn comme s’ils n’ont jamais été condamnés, puisque celle de la cours d’assises a été « annulée » par l’instance suprême.
Ainsi, c’est un grand espoir qui renaît chez tous ces condamnés dans cette dite de l’attaque du domicile privé du chef de l’Etat. Et, parmi eux, un certain Bah Oury…
Condamné à mort par contumace, le vice-président de l’UFDG a vécu un exil difficile en France, dénonçant, à mots couverts, le manque de soutien de son parti, jusqu’à obtenir une incroyable rencontre avec le chef de l’Etat. Les nouvelles relations avec Alpha Condé permettront à Bah Oury, au bout du compte, d’obtenir une grâce présidentielle la veille de noël 2015 avec plusieurs dizaines d’autres personnes dont deux de ses anciens coaccusés.
Revenu au pays à la faveur de cette grâce, Bah Oury a casé complètement avec ses collègues du parti. Exclu de l’UFDG, peu après son retour en Guinée, il a même vu récemment l’ancien Gouverneur de la banque centrale occuper son poste, grâce à une nomination du patron du parti, Elhadj Cellou Dalein Diallo.
Désormais « totalement libéré de cette condamnation », Bah Oury n’aura plus besoin d’une loi d’amnistie se faire élire ou pour voter. Ce que laisse entendre que juridiquement, il peut postuler à n’importe quelle élection et aussi user de son droit de vote. Une autre redistribution des cartes à l’UFDG ?
A suivre !