La Cour Suprême vient de casser (ce lundi 27 mars 2017), la condamnation de madame Fatou Badiar Diallo, commandant Alpha Oumar Boffa Diallo (AOB) et Cie. Peu après l’annonce de cet arrêt, l’un de leurs avocats a accepté de nous livrer ses sentiments.
Guineematin.com a décrypté pour vous les propos de maître Salifou Béavogui :
Aujourd’hui, je ne sais pas comment exprimer ma joie. Je commence d’abord par remercier les magistrats de la Cour Suprême pour leur courage, leur professionnalisme. Et, oui ! Ça avance dans la construction de l’Etat de droit, ça a avance. Je suis très heureux aujourd’hui et pourquoi ? C’est que l’arrêt de la Cour d’assise de Conakry qui avait condamné madame Fatou Badiar à 15 ans de réclusion criminelle, AOB à perpétuité, vient d’être cassé et annulé purement et simplement. C’est une victoire éclatante ! Les mots me manquent…
Le dossier retourne devant le tribunal de première instance de Dixinn en vertu de la nouvelle organisation judiciaire pour continuer les débats. Donc, là, merci, le droit a triomphé et ma joie est grande.
Nous (avocats de la défense) allons immédiatement nous concerter avec nos clients pour fêter la victoire ; ensuite, nous aviserons. Mais, nous pensons que c’est déjà très bien que cette décision soit cassée ; ça veut dire que c’est la défense qui avait raison, c’est nous qui avions raison… Voilà que la Cour Suprême vient de nous suivre… Vraiment, je suis dépassé de joie, je remercie une fois encore la justice, la Cour Suprême, mes confrères d’infortune, la presse…
Le procès a pris 8 mois, nos clients ont été condamnés, alors qu’ils devaient être acquittés… Voilà aujourd’hui que la Cour Suprême nous donne raison. La Cour Suprême valide nos arguments et la Cour Suprême casse et annule l’arrêt.
Donc, cette joie est une première. Quand je rentrai dans la salle d’audience, je pouvais m’attendre à tout sauf à ça ; mais, je remercie le bon Dieu, je remercie les magistrats de la Cours Suprême.
Propos recueillis et décryptés par Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
