Assassinat à Mamou : Kemo Camara condamné à une réclusion criminelle à perpétuité

Trente-six jours après l’ouverture de son procès au tribunal de première instance de Mamou, Abdoulaye Kemo Camara, ce père de famille, âgé de 67 ans a été fixé sur son sort hier, mercredi 5 avril 2017. Reconnu coupable des faits d’assassinat pour lesquels il est poursuivi depuis 2010, l’accusé a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 30 ans et au payement de cent millions de francs guinéens (100 000 000 GNF) à la partie civile à titre de dommage et intérêt, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Mamou.

Contrairement à sa déposition faite devant le juge d’instruction et lors des différentes confrontations où l’accusé avait reconnu les faits qui lui sont reprochés, à l’ouverture de son procès, le 1er Mars dernier, Abdoulaye Kemo Camara avait plaidé non coupable. Une position qu’il a maintenue tout au long de son jugement, alors que dans leurs dépositions les témoins cités par le ministère public et qui ont défilé à la barre avaient confié que « l’accusé avait pris la fuite pour la Sierra Léone, après la découverte du corps sans vie de sa victime (Mamadou Diataya Sow) ». Ce dernier avait été tué, selon les explications, par une balle qu’il avait reçue dans le dos. Les faits se sont produits le 8 février 2010 à Diataya, dans la sous-préfecture de Kegneko, située à 60 km du chef-lieu de la préfecture de Mamou.

Accusé d’être propriétaire de l’arme (un pistolet à fabrication locale) qui servi à la commission du crime, Abdoulaye Kemo Camara s’est défendu en expliquant qu’il avait vendu son pistolet à une tiers personne qui ne se trouvait pourtant pas à Diataya au moment des faits. D’où la question de savoir comment ce pistolet a été retrouvé enterré à quelques pas de sa concession. Pire, « après son interpellation, c’est Kemo Camara lui-même qui avait indiqué aux enquêteurs le lieu où l’arme était caché », rapportent certains témoins.

Jusqu’au, Abdoulaye Kemo Camara a clamé son innocence, expliquant au tribunal qu’il avait fui sur ordre de Thierno Mamadou Alphaya, le chef de secteur de Diataya qui l’avait dit que les villageois avaient décidé de le lapider à l’issue d’une réunion qu’ils allaient tenir.

A noter que le condamné, Abdoulaye Kemo Camara, a quinze jours pour interjeter appel de la décision rendu par le tribunal.

De Mamou, Keïta Mamadou Baïlo pour Guineematin.com

Tél. : 622 97 27 22

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