Entretien des routes: le gouvernement guinéen compte sur 5 banques primaires pour mobiliser 500 milliards

Le gouvernement guinéen, en partenariat avec la Banque Internationale du Commerce et de l’industrie en Guinée (BICIGUI), a lancé officiellement l’emprunt obligataire d’une valeur de 500 milliards de francs guinéens pour assurer l’entretien de notre réseau routier. Deuxième du genre, après celui de 2015, cet emprunt obligataire, sollicité par l’Etat guinéen auprès de la BICIGUI, vise à faire l’entretien routier de la voirie de Conakry, Coyah, Kindia, Mamou, Dabola et Mamou-Labé a appris Guineematin.com hier, mercredi 5 avril 2017, dans un réceptif hôtelier de la capitale guinéenne.

Selon nos informations, l’emprunt obligataire est un endettement que l’Etat fait auprès de la BICIGUI. Pour ce cas-ci, le gouvernement a besoin de lever 500 milliards de francs guinéens pour faire en urgence l’entretien des voies routières de la capitale et certains axes routiers de l’intérieur du pays. Ainsi, pour répondre à cette cause d’utilité publique, les banques membres du syndicat du Plasma à leur tête la BICIGUI, vont collecter les fonds auprès de leur clientèle.

Dans son discours de bienvenue, Kadiata Mamoudou Kaba, le secrétaire général du Ministère des travaux publics et représentant de madame la Ministre à cette cérémonie, a dit que les différents tronçons qui doivent faire l’objet d’entretien ont été programmés sur la base du degré de dégradation, de fréquentation et l’importance des dits tronçons sur l’économie nationale.

« Le ministère des Travaux Publics a procédé, en collaboration avec les Ministère du budget, de l’économie et des finances et l’administration du contrôle des grands projets et le marché public, à un appel d’offres restreint pour garantir l’intervention dans les meilleurs délais et avant la saison des pluies. Par manque de ressources pour financer la totalité des travaux, une priorisation a été effectuée. C’est ainsi qu’il y a eu deux listes : la priorité A et la priorité B », a-t-il indiqué.

Parlant de la priorité A, qui fait l’objet de cet emprunt obligataire, monsieur Kaba a cité les axes concernés : les principaux axes de la voirie urbaine de Conakry en voie de dégradation poussée, les tronçons Coyah, Kindia, Mamou et Dabola sur la route nationale numéro 1, et Mamou-Labé.

De son côté, monsieur Manga Fodé Touré, le Directeur général de la BICIGUI et chef de file du Plasma de l’emprunt obligataire, a promis de mobiliser cette épargne « pour une durée de 3 ans comme ça été précisé, pour un taux d’intérêt de 12,5% et donc pour 500 milliards qu’on cherche à obtenir. Les banques membres du syndicat vont collecter ces fonds auprès des clientèles, que ce soit la clientèle d’entreprise, que ça soit la clientèle des particuliers, mais aussi auprès des compagnies d’assurance et de la micro finance pour pouvoir lever ces fonds et mettre à la disposition du trésor ».

D’ailleurs, Manga Fodé Touré a révélé qu’il y a déjà 250 milliards ! « Donc, il reste encore à trouver la moitié d’ici le 20 avril prochain », a-t-il ajouté, avant de citer les cinq banques concernées : la BICIGUI elle même, Ecobank, la Société Générale, Orabank et la BPMG ».

Enfin, Maladho Kaba, la ministre de l’Economie et des finances a dit que cette opération a été envisagée par le gouvernement pour trouver des solutions à deux problèmes cruciaux qui se posent à nos infrastructures routières : « d’abord, la dégradation avancée de nos voiries urbaines et certains axes routiers de première importance pour le confort de nos populations et pour le transport de nos marchandises. Deuxièmement, des difficultés rencontrées dans la mobilisation rapide des ressources financières traditionnelles de l’Etat et des concours extérieurs. C’est pour répondre à ces défis que le gouvernement s’est proposé de mettre en place un emprunt obligataire destiné à financer des travaux d’urgence dans le domaine des infrastructures routières », a-t-elle expliqué, tout en rappelant que cette nouvelle gamme d’emprunt est mieux adaptée pour financer des investissements en infrastructures et compléter la palette d’outils de financement local dont l’Etat bénéficie.

À rappeler que la BICIGUI a été retenue parmi les 5 banques primaires pour cet emprunt obligataire à l’issue d’un appel d’offres lancé par le ministère de l’Economie et des finances. On indique que cette forme d’endettement à moyen terme est aussi un moyen de mettre au service du développement inclusif et durable de la Guinée, les ressources financières nécessaire à l’émergence de l’Etat en assurant la soutenabilité de la dette publique.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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