AG du RPG : une commission mise en place pour régler les « guerres de positionnement »

L’assemblée générale hebdomadaire du RPG Arc-en-ciel de ce samedi 08 avril 2017, a été présidée par le vice-président du Conseil Economique et Social, Lansana Komara. Elle a été marquée par la présence de plusieurs députés, dont Hadja Natou Cherif, Saloum Cissé et surtout de l’honorable Amadou Damaro Camara, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Deux points étaient à l’ordre du jour : la mise en place par le bureau politique d’une commission paritaire pour régler certains conflits au sein du parti et la rentrée parlementaire.

Sur le premier point, Lasana Komara a expliqué que « la commission aura pour rôle de régler les conflits au sein du parti politique. Comme toute entité, comme toute organisation, à un moment donné, il y a des conflits entre les hommes et cela fait partie de l’histoire. Car, la contradiction est le moteur de tout développement et de tout progrès. Là ou il n’y pas de contradiction, il n’y a pas de progrès. Et surtout quand on véhicule des milliers de personnes, c’est normal qu’il y ait des contradictions », a-t-il dit.

Prenant la parole, Amadou Damaro Camara, président du groupe parlementaire du RPG Arc-en-ciel a préféré d’abord s’adresser aux militants en Maninka sur la mise en place de cette commission. « S’agissant des contradictions au sein du parti, je vais vous dire que la fierté de nous militants et responsables actuel du RPG serait que le parti continu à vivre après nous. C’est humiliant pour quelqu’un de dire que le parti est né devant moi et ensuite rajouté qu’il est ‘’mort’’ encore à ma présence », conseille-t-il avant d’ajouter que « le parti doit surmonter ses querelles ».

Parlant de la rentrée parlementaire, Amadou Damaro Camara indique que plusieurs textes de lois sont actuellement au niveau du parlement. « Nous avons une proposition de loi sur le logement qui fera l’objet d’une communication du ministre de la ville, une loi sur la CENI, une loi sur l’environnement », a entre-autres cité le président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle.

S’agissant de la loi sur la CENI, Amadou Damaro Camara explique que « le problème fondamental de la loi aujourd’hui, c’est qu’après avoir prêté serment, aucun commissaire ne doit plus répondre aux injonctions de sa structure d’origine, Ni demander, ni subir, c’était juste des commissaires de la nation. Mais, l’opposition a toujours essayé de dire à leurs commissaires de faire ceci de faire cela, souvent ça n’a pas marché. Deuxième problème, il est dit que les commissaires sont nommés pour sept ans non renouvelables. Et, ce sont les commissaires qui contrôlent l’expertise de la CENI. Aujourd’hui, nous nous trouvons dans une situation telle, en 2019, normalement la CENI doit partir. Tous les commissaires. Il faut une nouvelle CENI et qui doit organiser des élections aussi sérieuses que les élections présidentielles de 2020. Pour ceux qui aiment le pays, est ce qu’on peut prendre de tels risques pour une CENI novice, pour organiser une telle élection dans 9 mois? C’est pourquoi, nous avons voulu qu’il y ait une nouvelle loi sur la CENI. Ça n’a rien à voir avec les hommes qui composent la CENI », a-t-il précisé.

Par ailleurs, l’honorable Damaro rappelle que « les accords ont prévu qu’il y ait une loi. Mais, chacun a sa lecture sur ce point. L’opposition avait fait une proposition de loi qui pour nous n’est pas du tout bonne. Parce que dans la sous-région, nous avons des CENI techniques. Mais, l’opposition nous propose de réduire le nombre de commissaires de 25 à 11 et que les commissaires soient désignés par les députés. Ça veut dire tout simplement on aura une CENI pour le RPG et l’UFDG qui vont se regarder en chiens de faïences. On ne tombera jamais d’accord sur rien », a-t-il prevenu.

Enfin, Amadou Damaro Camara a démenti l’information selon laquelle la Cour Constitutionnelle a retourné le code électoral à l’assemblée. « C’est faux, ce n’est pas le code électoral, mais le code des collectivités locales qui est revenu pour une seconde lecture. La Cour Constitutionnelle ne s’est pas prononcée sur le code électoral », a tenu à dire le député.

Abdoulaye Oumou Sow pour Guinéematin.com

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