Né en 1944 à Kankan et décédé le 9 février 1997 à Conakry, Williams Sassine, est de père libanais et de mère guinéenne. Il a suivi des études secondaires au lycée de Donka, à Conakry ; puis, s’est envolé en France pour des études supérieures en Mathématiques, à Paris. Au terme de ce cursus universitaire, il a obtenu un diplôme d’ingénieur en écologie tropicale et une licence en Mathématiques, a-t-on appris sur place.
Dans son discours d’ouverture, madame Safiatou Diallo, la Directrice générale du CIRD, a dit que ce symposium est une des meilleures manières d’honorer la mémoire de cet enseignant, écrivain et journaliste. Pour madame Diallo, en organisant cette cérémonie, elle vise deux objectifs : tout d’abord, c’est « honorer l’homme et magnifier » ; et, ensuite, « c’est d’instaurer à partir d’aujourd’hui un prix Williams Sassine pour la littérature qui va récompenser les talents littéraires, ce qui encouragera les gens à se mettre à la littérature, surtout la jeunesse ».
Williams Sassine était « un écrivain de toute la planète. C’était un génie, il est moins connu dans son propre pays. C’est pourquoi, pour réhabiliter cet homme, mettre en avant son génie, nous allons instaurer son prix littéraire pour récompenser son talent littéraire », a expliqué la Directrice générale du CIRD.
Pour sa part, Bah Mohamed Lamine, journaliste au groupe de presse « Lynx-lance » et ancien collaborateur de Williams Sassine, a dit qu’il est difficile de réunir ce qu’on retient d’un tel personnage. « Autant il n’était pas grand de taille, autant il a été immense pour ce qu’il a été et ce qu’il a fait par son œuvre à la fois littéraire et journaliste. Williams Sassine est quelqu’un d’exceptionnel dans la mesure où son esprit est tellement brillant que lorsque vous discutez avec lui, à la petite conclusion à laquelle vous aboutissez, lui, il est déjà au-delà de cette question là, lui, il vous attend plus loin, c’est-à-dire qu’il a une façon de concentrer son intelligence de telle façon qu’il comprend très vite même que vous ne vous exprimez (…). Et, cette intelligence, il l’a aussi pratiquée dans le vécu, dans le quotidien parce qu’il peut être intelligent à l’école et ne pas savoir être intelligent dans la vie quotidienne… Et, son œuvre devrait inspirer beaucoup la jeune génération pour qu’on ait beaucoup de Williams Sassine ; et surtout, il faudrait que les pouvoirs publics fassent davantage pour la culture et ne pas réduire la culture au folklore que l’on connaît, à la mamayah », a souhaité le doyen Bah Mohamed Lamine.
Outre ces témoignages sur la vie et les œuvres de Williams Sassine, des déclamations de poèmes et une conférence-débat ont été faites par des étudiants et un enseignant de la faculté des lettres modernes de Sonfonia à la mémoire de Williams Sassine.
Cette cérémonie a été bouclée par un mot de remerciement du représentant de la famille. Très ému, le Dr. Daniel Tolno, enseignant à l’Université de Yaoundé, a salué l’initiative et invité les organisateurs à pérenniser et étendre ces genres d’actions aux autres chercheurs, notamment ceux qui vivent encore.
Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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