La maladie à virus Ebola qui a endeuillé plusieurs familles en Afrique de l’Ouest (notamment en Guinée, au Libéria et en Sierra Léone) a été vaincue il y a deux ans. Entre temps, il y aurait eu au moins 28 616 cas avec plus de 11 300 décès…
Comme on le sait, c’est le jeudi 22 décembre 2016 que les médecins de l’Organisation mondiale de la santé, Médecins sans frontières et d’autres groupes ont rapporté dans la revue médicale britannique « The Lancet » qu’un vaccin de « Merck & Co. et NewLink Genetics Corp. » testé lors de l’épidémie (sur 5 800 personnes en Guinée ayant eu un contact avec un patient atteint par le virus), s’est avéré 100% efficace pour prévenir les personnes de contracter la fièvre hémorragique à virus Ebola une fois que la protection du vaccin a pris effet. On avait alors parlé de la découverte d’un vaccin « ultra-efficace contre le virus Ebola ».
Malheureusement, aujourd’hui, certains scientifiques mettent en doute les commentaires sur ce vaccin, notamment la véracité sur le niveau de protection. Un panel de scientifiques de la prestigieuse Académie nationale de médecine des États-Unis a carrément contesté la méthodologie de cet essai en Guinée. Ils concluent que le vaccin « offre probablement une certaine protection aux bénéficiaires», mais cette protection «pourrait en réalité être assez faible », a révélé le Wall street journal.
Ce journal américain a rappelé que l’Académie nationale est une organisation privée à but non lucratif qui constitue un groupe consultatif auprès du gouvernement américain. L’étude sur Ebola a été parrainée par l’Institut national de la santé, la « Food and Drug Administration » et le Département américain de la Santé et des Services sociaux.
Selon cette équipe de l’Académie nationale, les différentes façons d’analyser les données conduisent à des estimations différentes de l’efficacité du vaccin. D’ailleurs, on apprend que l’exposition à la maladie varie d’une ville à l’autre.
Ainsi, malgré tout le bruit médiatique enregistré, il n’y aurait qu’une faible protection avec ce vaccin, nommé rVSV-Zebov (pour recombinant vesicular stomatitis virus-Zaire ebolavirus, ou en français « virus de la stomatite vésiculaire recombiné-Ebola virus »)…
A suivre !
Nouhou Baldé pour Guineematin.com