Trois ans de réclusion criminelle à temps, c’est la peine prononcée par le tribunal de première instance de Mamou contre Amadou Mouctar Diallo hier, Mercredi 10 Mai 2017. Il a été reconnu coupable de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Mamou.
A l’ouverture de son procès, l’accusé avait plaidé coupable des faits qui lui sont reprochés. Des faits qui remontent au 24 Mai 2014 à Ouckordhè, dans la sous-préfecture de Boulliwel, préfecture de Mamou. En compagnie de son ami Djibril, Amadou Mouctar Diallo était allé dans un lieu habituel (Ka Bowal) pour consommer de l’alcool. Ils ont été rejoints plus tard par deux jeunes (Salmana et Lamarana qui détenait un sac contenant de l’alcool et un couteau). Dès leur arrivée, les petits de Djibril (Lamarana et Salmana) auraient commencé à tenir des propos xénophobes contre Amadou Mouctar Diallo. « On buvait de l’alcool quand deux jeunes sont arrivés. Ils m’ont interrogé sur les raisons de ma présence dans ce lieu, arguant que je suis étranger. J’ai rétorqué que je ne suis pas étranger en Guinée. Alors, ils se sont jetés sur moi et on s’est bagarré », a confié Amadou Mouctar Diallo.
« C’est au cours de cette bagarre » explique le ministère public, « que Djibril qui voulait intervenir entre ses petits et son ami, a été atteint par un coup de couteau lancé par Amadou Mouctar Diallo en direction de Lamarana. « Le coup était destiné à Lamarana qui était assis sur mon ventre », avait déclaré l’accusé qui précise : « nous étions dans un état d’ébriété manifeste et on n’était pas maître de nous-même », dit-il.
Malheureusement, la blessure de Djibril lui sera fatale. Lamarana et Salmana prendront la poudre d’escampette, tandis que Amadou Mouctar Diallo sera arrêté par les services de sécurité.
A noter que la partie civile (la famille de Djibril) avait désisté de sa plainte avant le début du procès. Un désistement constaté par le tribunal qui a condamné Amadou Mouctar Diallo à trois ans de réclusion criminelle à temps.
De Mamou, Keïta Mamadou Baïlo pour Guineematin.com
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