Mort d’un gendarme qui voulait immobiliser un automobiliste à Saramoussaya: les confidences du Procureur de Mamou

On en sait désormais un peu plus sur l’accident de la circulation survenu le mardi dernier, 16 Mai 2017, sur la nationale Mamou-Dabola et qui a fait un mort et un blessé. Les victimes (deux margis de la gendarmerie routière) ont été percutées par un minibus en provenance de Mandiana pour Conakry, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Mamou.

Selon, monsieur Sidiki Camara, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mamou, qui a accepté de revenir sur les circonstances de ce drame pour Guineematin.com, les faits se sont produits aux environs de 16 heures à Bagataye dans la sous-préfecture de Saramoussayah.

« Signalé par les gendarmes qui se trouvaient au point de contrôle à Bagataye, le chauffeur du minibus, Mamadou Baïlo Diallo, a refusé d’obtempérer. Continuant allègrement son chemin, il a été pourchassé par les deux Margis, à bord d’une moto. Quand ils l’on rattrapé, il a fait semblant de ralentir. Mais, dès qu’un gendarme est descendu pour procéder au contrôle de routine, il a redémarré subitement son véhicule. C’est ainsi qu’il a marché sur le gendarme qui était devant son minibus et celui qui était resté assis sur la moto », a expliqué le procureur Sidiki Camara.

Conscient de la gravité du drame qu’il venait de causer, Mamadou Baïlo Diallo s’est engagé dans une folle course. Il sera ensuite poursuivi et rattrapé à Timbo, une sous-préfecture située à 25 kilomètres du lieu de la commission des faits, par l’adjudant Antoine Loua qui se trouvait à bord d’un véhicule.

« Après son arrestation, Mamadou Baïlo Diallo a été conduit à la gendarmerie où il a été auditionné, puis placé sous mandat de dépôt et transféré à la prison centrale de Mamou », a indiqué à Guineematin.com le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mamou.

Pour leur part, selon une source médicale consultée par notre correspondant local, c’est aux environs de 19 heures que le corps sans vie de feu Sâa Ismaël Irandouno (29 ans, marié et père de quatre enfants) et du patient Labilé Patrice Haba (32 ans) ont été reçus aux urgences de l’hôpital régional de Mamou.

Finalement, le lendemain, mercredi 17 Mai, alors que la tristesse et la consternation se lisaient sur les visages des hommes en uniformes qui parlent « d’une perte inestimable » pour la nation guinéenne, la dépouille mortelle du Margis Sâa Ismaël Irandouno a été transféré à Guekédou, sa ville d’origine, pour son inhumation. Quant au Margis Labilé Patrice Haba, il a été évacué d’urgence à Conakry pour des soins plus appropriés.

De Mamou, Keïta Mamadou Baïlo pour Guineematin.com

Tél. : 622 97 27 22

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