Les cours ont été suspendus ce mardi 23 mai 2017 dans les universités privées de la capitale guinéenne. Cet arrêt des cours en cette fin d’année fait suite à la décision de la chambre représentative de l’enseignement supérieur privé (CRESUP) en date du 19 mai de suspendre les enseignements dans les universités privées membres. A l’université Kofi Annan de Guinée et l’université Nongo Conakry, cette suspension des cours a été respectée, a constaté un reporter de Guineematin.com qui a fait un tour dans ces deux universités.
Plusieurs points divisent la chambre représentative de l’Enseignement supérieur privé au gouvernement guinéen. Il s’agit du non payement des arriérés, de la non prise en charge de certains boursiers d’Etat et la fermeture en début d’année de certaines filières comme la Médecine et l’ingénierie dans les universités privées du pays.
C’est suite à la non prise en compte par le gouvernement de ces points évoqués que la CRESUP a décidé de suspendre à nouveau les cours. Les quelques étudiants rencontrés à la rentrée de Kofi Annan affirment qu’ils n’étaient pas informés de cette suspension des cours. Selon eux, l’arrêt momentané des cours aura un impact sur l’évolution des programmes.
Abdoulaye Barry, étudiant au département anglais explique comment il a appris la suspension des cours mais aussi les conséquences que cela pourrait entrainer: « Nous sommes venus le matin, la cours de l’école était fermée. Les vigiles nous ont dit de lire l’affiche qui se trouve sur le mûr. Après lecture, on s’est rendu compte que les cours sont arrêtés jusqu’à nouvel ordre. Cette suspension des cours aura des impacts sur l’évolution des différents programmes », s’est-il plaint.
Egalement interrogé par Guineematin.com, un autre étudiant de la même université pense que le moment est mal choisi : « On ne s’attendait pas à cette suspension des cours à un moment où nous sommes à la fin de l’année universitaire. La saison pluvieuse va nous trouver en pleine situation de classe et tout le monde sait que pendant l’hivernage ce n’est pas facile », fait remarquer Mohamed Fofana, étudiant en licence 2 Économie et Gestion.
Aucun étudiant n’était présent à l’université Nongo Conakry située à quelques mètres de Koffi Anan, seuls les vigiles étaient visibles à la rentrée.
Les étudiants de ces universités qui ne savent plus à quel Saint se vouer demandent aux deux protagonistes (CRESUP et l’Etat) de trouver une solution rapide à cette crise qui n’est pas la première.
Dans la déclaration faite par la chambre représentative de l’enseignement supérieur privé, les enseignements organisés comme les brevets de techniciens supérieur (BTS) et les masters (Deuxième cycle) ne sont pas concernés par cette décision.
Siba Guilavogui pour Guineematin.com
