Guinée : un Nigérian risque 3 ans d’emprisonnement pour détention et usage de la cocaïne

De nationalité nigériane, Chuchuruebuka Kingley est poursuivi pour des faits de détention et usage de la cocaïne. Se disant marchand de chaussures au quartier Taouyah, dans la commune de Ratoma, ce Nigérian qui a résidé pendant sept (7) ans en République de Guinée, a été mis aux arrêts le 16 mai 2017 à Taouyah, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Ce dossier a été transféré au Tribunal de Première Instance de Dixinn pour être jugé hier, mercredi 24 mai 2017. Mais, au cours de son audition, le prévenu a nié les faits qui lui sont reprochés.

A en croire Chuchuruebuka Kingley, il n’a jamais détenu la cocaïne ! « Depuis 7 ans, je suis en Guinée. Je n’ai jamais été interpellé ni par la police, ni par la gendarmerie. Je suis un simple marchand de chaussures. Je suis légalement installé en Guinée. Les gendarmes m’ont arrêté à 15 heures à Taouya. Ils ont saisi mon portefeuille et une somme de 30 000 francs guinéens avant de me déposer à la gendarmerie. La cocaïne n’a pas été saisie avec moi, mais avec mon compagnon. Et, ils n’ont pas arrêté ce dernier », a narré monsieur Kingley.

Après cette narration, le procureur Alsény Bah a indiqué que c’est l’équipe de la gendarmerie de la ville de Conakry qui a procédé à l’interpellation de Kingley, en possession de ces quelques grammes de cocaïnes.

Monsieur Alsény Bah a d’ailleurs rappelé qu’à un moment donné, la Guinée était devenue une plaque tournante de la drogue. Et, dit-il, «ces derniers temps, notre pays est devenu un champ de consommation de cocaïne, de l’héroïne et de chanvre indien ».

Ainsi, dans ses réquisitions, le procureur a demandé la condamnation du prévenu à 3 ans d’emprisonnement et à une interdiction de séjour en territoire guinéen, après l’exécution de la peine.

Un appel évidemment rejeté par la défense. Maître Macky Touré a sollicité la libération de son client au bénéfice du doute. « La détention et l’usage (de la cocaïne, NDLR) n’ont pas été prouvés ici. Il n’a pas reconnu les faits devant le tribunal. Il a été torturé à la gendarmerie. Alors, je vous demande de le libérer au bénéfice du doute. Et, au cas où vous aller suivre la ligne du procureur, je vous prie de lui accorder le sursis », a plaidé l’avocat.

Finalement, le dossier a été renvoyé au 7 juin 2017 pour la délibération. En attendant, Chuchuruebuka Kingley dormira en prison, à la Maison centrale de Coronthie.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 654 416 922/664 413 227

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