Conakry : une fille violée par un médecin dans une clinique où elle était allée se faire traiter

Une jeune élève de 10ème année au groupe scolaire Lansana Diaby de Wanindara a été victime de viol par un médecin chez qui elle s’était rendue pour des soins contre le paludisme. Les faits se sont produits dans la nuit du jeudi au vendredi dernier, 26 mai 2017, à la clinique de l’ONG médicale Samuf.P, sise au quartier Wanindara, a appris Guineematin.com de la victime qui se fait traiter désormais dans une autre clinique.

Selon la victime, c’est suite à des maux de tête, accompagnés de vertiges, que sa grand-mère lui a conseillé d’aller à l’hôpital. Arrivée peu avant 18 heures, A.B se fera consulter par un premier médecin qui lui dira qu’elle souffre de paludisme et qu’il fallait qu’elle prenne une perfusion. Mais, le premier médecin qui n’était pas de garde ce jour se fera remplacer par un certain Kaman Grouvogui, apprend-t-on. Mais, ce dernier, visiblement animé d’une mauvaise intention, a d’abord dit à A.B que le premier médecin lui a dit qu’elle a des pertes.

« Non, celui qui m’a consultée ne m’a jamais dit que j’ai de la perte et toi tu me dis que je souffre de la perte », lui répondit aussitôt la patiente. Ce n’est qu’après une longue dispute avec le médecin qui voulait vainement lui ôter son slip, qu’il a adopté une nouvelle stratégie, celui de réduire considérablement la décente de l’eau du sérum.

Aux dires de BA, chaque fois que sa maman venait pour rester à son chevet, Kaman Grouvogui, qui serait étudiant en 6ème année médecine, lui disait de retourner à la maison et que la perfusion finira bientôt. C’est ainsi qu’elle a fait des allers-retours jusqu’aux environs de 22 heures. « La dernière fois que m’a mère est venue, le médecin lui a dit de partir, étant avec mon neveux qui a à peine 10 ans, que ce dernier pouvait rester à côté de moi. Mais, lorsque m’a mère est partie, le médecin a arraché mon téléphone et donné à mon neveux et l’a sommé d’aller jouer dehors. J’ai dis non, mon neveux ne sortira pas ! Et, c’est en ce moment qu’il a pris une injection qui contenait du somnifère et mis dans le sachet. Donc, au moment où le petit sortait, j’ai commencé petit à petit à perdre conscience », a-t-elle témoigné, rappelant que c’est en ce moment que le médecin pervers a abusé d’elle, lui arrachant ainsi sa virginité…

Également interrogée sur la suite de cette affaire, madame Mariame Diallo, mère de la victime a confirmé les propos de B.A. Selon elle, lorsqu’elle a été contrainte par le médecin de rentrer à la maison, pour la dernière fois, tout allait bien et sa fille riait même…

C’est donc à son fort étonnement, lorsqu’elle est revenue, elle a trouvé sa fille immobile. « Je l’ai appelée, elle n’a pas. J’ai pris son bras, elle n’a pas fait de réaction. J’ai dis ‘’Docteur, quand je sortais ma fille était bien portante… Comment est-ce qu’à mon retour elle ne bouge pas et ne fait rien ?’’ C’est en ce moment qu’il m’a dit que ma fille avait des maux de têtes et qu’il lui a donné une injection pour qu’elle puisse dormir un peu (…). De retour à la maison, avec l’aide de ma mère, j’ai déshabillé ma fille pour la laver et voir si elle va se réveiller. Mais, à mon fort étonnement, j’ai constaté que son slip est recouvert de sang et de spermes… », a expliqué la maman au bord des larmes.

Par ailleurs, la mère de la victime a dit que c’est après ce constat révoltant qu’elle a fait appel à son ex-mari, le père de son unique enfant et aux voisins. C’est grâce à leur concours que ce médecin pervers a été arrêté et mis à la disposition des services de sécurité.

Pour sa part, la fille se fait traiter dans une autre clinique. Mais, au moment où Guineematin.com l’interviewer, elle ne parvenait toujours pas à bien marcher…

À suivre !

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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