Labé : l’abandon des enfants et les viols des filles mineures inquiètent la direction préfectorale de l’enfance

Nous sommes le 1er juin, un mois consacré aux enfants depuis 1992 en Guinée. Dans la préfecture de Labé, cette occasion est mise à profit par la direction préfectorale de l’enfance pour mieux cerner les questions de l’enfance à travers plusieurs difficultés auxquelles elle reste confrontée, a appris Guineematin.com via sa correspondante.

Force est de reconnaître que même si des efforts inlassables sont fournis à travers des projets et programmes, les difficultés demeurent encore énormes dans l’encadrement des enfants à Labé. C’est le cas de l’abandon des enfants et des viols qui selon la directrice préfectorale de l’enfance de Labé, sont quotidiennement enregistrés dans sa zone d’intervention.

« Quand je prends l’abandon des enfants, c’est devenu monnaie courante dans la préfecture. Les cas de viols effectués sur des filles mineurs est également l’un des grands problèmes auxquels ont est quotidiennement confronté. Sans oublier la mobilité des enfants qui nous inquiète énormément » a confié Kadiatou Baïlo Soumano à Guineematin.com
A ces problèmes s’ajoutent, les aventures aux conséquences périlleuses auxquelles se livrent le enfants à la recherche de l’eldorado.

« Beaucoup d’enfants se regroupent aujourd’hui pour un objectif commune. Ils disent qu’ils partent en aventure soit au Sénégal ou en Mauritanie… Une fois sortis, ces derniers sont toujours interceptés entre les frontières. Et d’ici qu’on les ramène au pays, précisément dans notre préfecture, tout le monde est agité. » S’est elle lamentée!
S’adressant aux parents, Madame Soumano estime qu’ils sont les premiers responsables de ces maux qui gangrènent la couche infantile.

« Les parents sont aujourd’hui, les premiers responsables. Ils doivent savoir que mettre au monde ne se résume à le nourrir et l’abandonner. Quand tu mets un enfant au monde, tu dois l’encadrer. Tu dois savoir quand il entre et sort. Sinon, ça devient une démission parentale. Mais aujourd’hui, tu peux voir un père de famille qui fait un mois sans voir son enfant et il ne se pose pas la question de savoir où est mon enfant. ça c’est déplorable. J’exhorte les parents à assurer un bon encadrement à leur enfants. Car, aujourd’hui, ils sont enfants mais demain, ils seront la relève. Un pays avec un bon avenir c’est un enfant avec un bon avenir sinon, ça sera rater ».

Par ailleurs, Madame Soumano précise qu’une fête pour célébrer ce mois de l’enfant est prévue dans la préfecture de Labé après le mois saint de ramadan.

De Labé, Yayé Aïssata Diallo pour Guineematin.com

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