Monsieur le président,
Nous sommes une jeunesse prise en otage par vos interminables pollicitations verbales, désœuvrée, déboussolée et perdue qui n’a de repère qu’à travers vos annonces à la volée. Oui, nous avons le droit de rêver, de vous croire, car à notre avis, après 50 ans de lutte politique et votre posture récente de président de l’UA, vous saurez prendre de la hauteur en élevant notre système éducatif. Que vous nous traitez de mal éduqués, d’indignes ou que sais-je encore de mineurs excités est le comble…
Monsieur le président,
Si dans votre magistrature, réclamer son droit ou vous exhorter au respect de vos promesses rend indigne, alors soyez prêts à diriger une nation ‘d’indignes’. La réclamation, nous la ferons, les comptes, nous vous en demanderons inlassablement. Si vous n’en voulez pas, alors rangez vos promesses dans vos tiroirs de Sékoutouréyah.
Monsieur le président,
Monsieur le président,
Professeur de votre état, personne d’entre nous n’a eu ce privilège de bénéficier de ce large éventail de connaissance que vous revendiquez. Certes à vos yeux, de l’histoire de l’Afrique au civisme, nous sommes certainement des profanes en la matière. Mais, vous n’avez non plus daignez nous accorder ne serait-ce qu’une demi-heure de cours à l’université.
Monsieur le président,
Nous en avons assez ! Vous ne nous offrez rien de concret. Nous vous prions de bien vouloir nous accorder le bonheur tant souhaité en ce laps de temps qui vous reste.
Veuillez agréer l’expression de ma profonde consternation.
Par Amadou Tidiane Fatoumata Diallo (Science), étudiant diplômé de licence en droit public à l’Université Nongo Conakry (UNC) et membre de la Société Civile Guinéenne.