Hadja Aïssata Daffé sur l’arrêt de la Cour Constitutionnelle : « le boulevard est maintenant ouvert aux femmes pour les 50% »

La présidente des femmes de l’Union des Forces Républicaines (UFR), Hadja Aissata Daffé, continue de réclamer l’égalité hommes-femmes dans les postes électifs ou nominatifs en Guinée. Elle l’a réitéré ce samedi 1er juillet 2017, à l’occasion de l’assemblée hebdomadaire du parti à Matam, rapporte un reporter de Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

A l’occasion de sa prise de parole, la députée de l’UFR, s’est réjouie de l’arrêt de la Cour Constitutionnelle qui a entre-autres déclaré inconstitutionnel le quota de 30% réservé aux femmes par le Code électoral dans les instances de prise de décision.

« Depuis très longtemps on se bat pour une meilleure représentativité des femmes lors des élections. Ces 30% de l’article 129 du Code électoral ont été déclarés non conformes à la Constitution. Quand j’ai appris ça, j’ai dit que c’est un boulevard qui est ouvert aujourd’hui. Donc, il ne doit pas y a avoir une discrimination car l’article 8 de la Constitution dit que les citoyens sont égaux en droits et en devoirs. Il y avait donc une discrimination surtout que nous faisons 52% de la population guinéenne. Le boulevard nous est ouvert maintenant pour les 50%. Cela veut dire que ce que les hommes doivent avoir, les femmes vont l’avoir aussi. Donc, on partage le gâteau en deux », a lancé Hadja Aissata Daffé.

Interrogé sur la capacité des femmes à remplir les conditions d’une telle « égalité » sachant que l’analphabétisme et le manque d’engagement politique des femmes est une réalité, la députée répond : « vous parlez souvent de l’analphabétisme des femmes, je ne suis pas d’accord avec vous. Au Sénégal il y a des femmes qui ne savent pas écrire leur nom mais elles s’expriment en Ouolof. Ce sont des femmes politiques rodées. Moi j’ai des femmes ici qui depuis la première République se battent et qui sont là encore en continuant le combat. On ne peut pas dire à ces femmes qu’on ne peut pas les mettre sur une liste de la commune. Donc, il faut exclure ce côté-là. Pour les hommes, la femme est égale à incompétence. Non, je ne suis pas d’accord. Les femmes peuvent faire autant que les hommes si non plus, surtout en politique », a martelé cette députée au parlement des femmes de la CEDEAO.

En outre, l’essentiel du débat à l’UFR ce samedi 1er juillet 2017 a tourné autour de la restructuration du parti dans la perspective des élections communales et communautaires.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél.: 628 17 99 17

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