Koloma-débat de la RTG : « sans l’UFC et les NFD, l’UFDG n’aurait pas eu 37 députés »

Animée par Aboubacar Camara, l’émission Koloma-débat de la radio nationale (RTG) a reçu comme invité de ce jeudi 06 juillet 2017, le président des NFD, Mouctar Diallo. Au cours du débat, deux sujets phares ont retenu l’attention : les ristournes octroyées par Rusal/CBK aux populations de Kindia et la création de la nouvelle alliance politique dénommée FAD (Front pour l’Alternance Démocratique) par les opposants Mouctar Diallo, Aboubacar Sylla et Jean Marc Telliano.

S’agissant des ristournes bénéficiées par les populations de Kindia dont le chèque de plus de trois milliards a été remis avant-hier, mardi, le maire de Kindia, Abdoulaye Bah a dit avoir apprécié les discours du préfet, N’Fansoumane Touré et du gouverneur, madame Sarangbé Camara.

« Il faut se féliciter des discours tenus par le préfet et le gouverneur qui ont reconnu que ce montant appartient aux collectivités », a dit au téléphone Abdoulaye Bah, avant de rappeler que c’est à cause de cette subvention qu’il avait eu des antécédents l’année dernière avec l’actuel préfet de Lélouma, Mohamed Deen Camara, qui était préfet de Kindia.
Revenant sur la création du Front pour l’Alternance Démocratique par les opposants, les animateurs de l’émission ont demandé Mouctar Diallo, leur invité, pourquoi cette alliance alors qu’ils étaient tous des alliés de l’UFDG. Mouctar Diallo a parlé d’un besoin qui se fait sentir au sein de l’opposition et surtout la convergence des points de vue entre les trois promoteurs de ce front. « Nous avons vu que nous avons beaucoup de points communs dans nos projets de société. Au sein de l’opposition, nous avons souvent les mêmes points de vue sur les questions», a-t-il dit, avant de rappeler néanmoins qu’ils sont toujours de l’opposition républicaine dont le chef de file est Cellou Dalein Diallo.

Le président des NFD a réfuté le fait que certains disent qu’ils ont été remorqués par l’UFDG lors des législatives de 2013. « On a jamais été remorqués par l’UFDG. Nous avons signé une alliance électorale et on s’est battu sur tous les plans. Si nous n’étions pas présents (l’UFC et les NFD), l’UFDG n’allait pas avoir les 37 députés », a-t-il dit.

Insistant sur la question, l’animateur Aboubacar Camara a demandé les ambitions réelles de ces trois leaders surtout à la « veille » des élections communales et communautaires. Dans sa réponse, Mouctar Diallo a dit que le FAD est à la fois une alliance électorale et politique, et qu’ils sont entrain d’approfondir leur réflexion sur les stratégies à mener pour maximiser leur chance. Déjà, l’opposant s’est dit être convaincu qu’ils ont les forces nécessaires pour venir au bout de leur ambition.

Pour ce qui est des prochaines manifestions de rue projetées par l’opposition, le leader des NFD a dit que lui et ses alliés ne comptent plus le refaire, si c’est pour « monter la pression autour du pouvoir quand les intérêts sont menacés ou bien si c’est pour se taper des milliards».

Au cours du débat, Mouctar Diallo n’a pas manqué de faire remarquer sa volonté de contrôler la mairie de Ratoma à la faveur des prochaines élections.

Pour ce qui est du parlement où il siège depuis 2013, Mouctar Diallo qui est élu sur la liste nationale de l’UFDG a dit n’avoir jamais été entendu par le reste des députés. « J’ai présenté plusieurs propositions de loi à l’Assemblée nationale ; mais, elles n’ont jamais été prises en compte », a-t-il révélé, en citant une proposition de loi sur le logement et une autre sur la participation des Guinéens de l’extérieur au parlement.

De retour de la RTG, Mamadou Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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